Plus que jamais, le sujet du logement à Annaba attise les tensions parmi les bénéficiaires et les personnes qui attendent leur sélection pour les listes des APC. A la veille du 1er novembre, et étant donné qu’il est de coutume que des opérations de relogement et de communication de listes se tiennent à cette date, nombreux sont les citoyens qui ont les nerfs à fleur de peau.
Les bénéficiaires des 618 logements d’El Hadjar ont, ainsi, tenu un sit-in dans la journée de mardi en guise de coup de pression à l’OPGI. Le sit-in a eu lieu en bas du siège dudit Office pour réclamer l’opération de relogement qui s’est éternisée, selon eux. Ayant payé tous les frais en rapport avec leurs logements, les bénéficiaires des 618 logements LPL souhaitent entamer l’hiver dans leurs nouvelles habitations pour ne plus revivre les mêmes conditions de précarité pendant cette saison.
Le lourd ‘’héritage’’ de l’ex-wali
Même chose du côté des bénéficiaires des 500 logements de Bouzaaroura, ils ont, eux aussi, manifesté leur mécontentement, appelant le wali à intervenir. Disposant de leurs actes de propriété depuis des années maintenant, ces derniers font face à l’abandon du site du chantier concernant leurs logements par l’entrepreneur chargé du projet. En charge de ce dernier depuis 2016, il n’est pas allé au bout des travaux et a déserté le chantier.
Au lendemain de son installation, le wali qui s’est montré intransigeant sur les retards de livraison des logements, a annoncé la relance de ce projet via la direction du Logement et de l’Habitat. Sans nouvelles depuis, les bénéficiaires de ce projet craignent aujourd’hui de tomber, encore une fois, aux oubliettes.
Avec les souscripteurs des 650 logements Berka Zarga qui attendent aujourd’hui depuis plus de 10 ans la livraison de leurs maisons, les bénéficiaires du site de Bouzaaroura sont les plus impactés par ces retards de livraison. Rappelons qu’aujourd’hui encore, et malgré l’intervention du wali pour assurer la relance de ce projet, les souscripteurs peinent à trouver un compromis avec l’AADL et l’OPGI qui sont, aujourd’hui, chargés de finaliser et livrer ce projet.
Côté bidonvilles, le ‘’takhlat’’ bat son plein !
De leurs côtés, les habitants du bidonville de Sidi Harb2 remettent en question la liste de recensement établie en 2019. De nombreux habitants de cet emblématique bidonville d’Annaba avancent que leurs noms, initialement présents sur la liste, ont disparu laissant place à d’autres noms, alors qu’ils sont installés sur place depuis plus de dix ans. Ils déplorent, par ailleurs, le retard de communication de la liste des bénéficiaires de logements sociaux de la commune d’Annaba qui est, à ce jour, la plus importante en termes de nombre de bénéficiaires.
Le dossier du logement qui attise de nombreuses tensions à Annaba est à ce jour le principal axe d’intervention du wali qui a déclaré, lors d’une réunion avec son exécutif, que tous les projets en suspend devaient être livrés et finalisés quitte à traduire les entrepreneurs en justice pour octroyer les projets à d’autres entrepreneurs en mesure de mener les travaux dans les temps requis.
Par : M. L