Par : Hamid Daoui
Il semble qu’à travers les premiers résultats électoraux du renouvellement des sections syndicales de base dans les entreprises, les maffias des gérontocrates et carriéristes retraités qui caporalisent les appareils syndicaux horizontaux des unions locales et de la wilaya de Constantine de l’UGTA continuent de sévir malgré les professions de foi et les intentions de la nouvelle direction intronisée à la tête de la Centrale syndicale à remettre de l’ordre et instaurer une véritable démocratie syndicale.
Il n’en fut rien de tout cela dans la réalité rendue complexe par divers intérêts des nouveaux introduits dans les pratiques maffieuses durant toutes ces dernières années dans la vie syndicale des entreprises publiques économiques. Les employeurs se sont investis manifestement par leur immixtion, en complicité dans les « élections ouvrières » pour imposer des délégués qui leurs sont inféodés afin de contrarier toute velléités de changement nécessaire dans la nouvelle phase. Une phase caractérisée par des bouleversements survenus à la faveur de l’irruption de la pandémie de la covid-19 dans tous les domaines politiques, économiques, écologiques, systémiques, y compris dans la gestion et représentation électorale ou autres de toutes les catégories sociales de la population.
A cet effet, ce n’est pas dû à un hasard quelconque que le renouvellement syndical en question dans le secteur économique a commencé dans les Districts de l’entreprise pétrochimique de Naftal Bounouara dans la daïra d’El-Khroub ! C’est une façon de démontrer la nature du système néolibéral adossé à la rente en vigueur dans le pays avec ses pratiques prédatrices antinationales de tout ordre, de l’arbitraire et d’être au service des forces de l’argent au détriment des intérêts bien compris des travailleurs et de l’entreprise.
C’est ainsi que des luttes féroces sont livrées par les forces maffieuses pour maintenir l’arbitraire dans une gestion catastrophique et empêcher toute émergence de syndicat contestataire de l’ordre étable et son recyclage. A l’image du système en place qui s’obstine à opérer le changement radical préconisé par le hirak pacifique et révolutionnaire.
Ces forces maffieuses ont organisé, sans aucune assemblée de bilan au District GPL et ce, dans « l’illégalité formelle et statutaire » des unions locales UGTA, une élection sur fond de pression multiformes, intimidations, menaces et fausses promesses. Bien contrôlée par l’employeur afin de dégager un syndicat inféodé avec un procès-verbal non validé par un cachet de l’instance syndicale horizontale habilitée qui, étant elle-même en illégitimité pour cause de non-renouvellement statutaire !
Au District du centre de formation professionnelle CFK /Naftal, c’est le même topo, avec en sus l’intronisation d’un parent du secrétaire général de l’union de wilaya qui, faut-il le préciser, a été intronisé par l’ex- patron de la « issaba »syndicale, Sidi Saïd, et étant lui-même un carriériste trainant plusieurs casseroles de malversations, ayant été mises sous le boisseau dans la période passée caractérisée par l’impunité totale. Aujourd’hui, ces mêmes forces maffieuses poursuivent sans être inquiétées, semble-t-il, et s’apprêtent, cette fois-ci, à organiser jeudi prochain, des élections ouvrières au District CBR, des carburants et pneumatiques, avec les mêmes méthodes antidémocratiques empreintes « de menaces allant même jusqu’au licenciement », à l’endroit des candidats « si ces derniers ne se désistent pas par le retrait pur et simple de leurs candidatures », apprend-on de sources ouvrières et bien d’autres « manigances orchestrées avec les complicités d’un syndicaliste affilié PT (!) qui était
membre du syndicat au mandat écoulé, arrivé à terme », ajoutent nos sources indignées par ce genre de pratiques révolues.
Le « front de gauche ouvrière » tant espéré par les tenants de la question sociale conditionnée avec populisme outrancier, voire sectaire dans le mouvement du hirak populaire, se manifeste par des contradictions difficiles tans la corruption syndicale est très fortement présente dans ces propres rangs ! Beaucoup de travail reste à faire dans l’unité d’action sans exclusive pour se débarrasser de ce système d’abord et ses alliés par la suite, une fois les fondements de base codifiés d’une véritable république libre, démocratique, sociale garantissant l’égalité citoyenne dans tous les domaines de la vie et, en particulier, en sein des entreprisses comme étant le lieu central des contradictions sociales et politiques.