Par : Adem Allaeddine
Ils étaient 39 candidats, dont certains sont des répétitifs, à passer, hier, le test de sélection des moniteurs d’auto-écoles organisé par le CNEPD (Centre national de l’enseignement professionnel à distance). Composé de professionnels, le jury était appelé à départager les candidats et à choisir les meilleurs pour exercer un métier noble et difficile à la fois. N’est pas moniteur qui veut, a tenu à dire un membre du jury. Faire apprendre à quelqu’un les rudiments de la conduite, de la bonne conduite d’un véhicule exige certainement de la patience et surtout de la pédagogie, a-t-il tenu à ajouter. La mission n’est guère facile, particulièrement en ces temps marqués par ce taux effarant des accidents de la route. Certains experts parlent carrément aujourd’hui d’hécatombe. Et d’ajouter que la responsabilité de ces accidents mortels incombe aussi au moniteur de l’auto-école. Et si l’Algérie est sur ce plan bien classée, et même très bien classée, c’est aussi la faute à un système de formation ou plutôt d’enseignement qui a montré ses limites. La défaillance du système est telle qu’une bonne partie des titulaires du fameux document rouge ne maitrisent généralement pas le code de la route. Un constat que nul n’est censé ignorer l’existence. Il suffit d’ailleurs de faire un tour d’horizon à travers la ville, ou en dehors de la ville, pour constater de visu les infractions commises par les conducteurs, notamment les jeunes. Face à un tel constat, il fallait refonder, explique M. Abdelhamid Guitani, un cadre du CNEPD, tout le programme de formation des moniteurs d’auto-écoles afin que l’accès au permis de conduire soit soumis à des règles strictes. Il est à signaler, par ailleurs, qu’ils étaient nombreux les jeunes universitaires, ajouta notre interlocuteur, à postuler pour cette formation de moniteurs d’auto-écoles. Il s’agit, selon un candidat, un futur médecin, d’une motivation personnelle que je tiens aujourd’hui à satisfaire après avoir satisfait celle de mes parents. Je veux, en quelque sorte, réaliser un vieux rêve que je n’ai cessé de caresser depuis mon jeune âge. Si je serais, dans une année, ou presque, titulaire du doctorat de médecine je veux également être titulaire d’un autre diplôme, celui de moniteur d’auto-école.