Par : Zaoui Abderaouf
Les commerçants informels, mineurs ou adultes, véhiculés ou pas , disposant de places « privées », réservées à l’avance dans les quartiers et cités des villes et villages, devant des boutiques de commerce régulier, devant des marchés couverts, devant des mosquées ou aux sorties et entrées des agglomérations, ont encore de beaux jours devant eux. Aussi, ce n’est pas un hasard si chaque jour, de nouveaux « pseudo commerçants » installent leurs marchandises là où bon leur semble, sur des étals de fortune ou à même le sol, au vu et au su de tous. Des commerçants informels utilisent des camionnettes et les transforment en boutiques mobiles, ils se déplacent d’une place à une autre, ciblant les quartiers populeux à longueur de journée, ils font partie du décor de la ville ou du village. Les petites bourses raffolent des informels et considèrent leur présence dans les quartiers où ils habitent comme étant une aubaine pour faire leurs courses à des prix modérés et sans se déplacer, ils se font un plaisir de se servir car ils savent qu’entre les prix pratiqués par les réguliers et les informels, leur porte-monnaie gagne au change. Les petites bourses adorent les informels, c’est là toute la vérité et ils en redemandent. Le commerce informel attire beaucoup les petites bourses, il faut les voir se bousculer devant les étals de ces derniers ou autour des camionnettes pour comprendre que plus les prix sont abordables plus les clients affluent. Les services de sécurité et les agents de la direction du commerce font tout pour mettre un terme à l’informel mais rien ne sembles arrêter sa mainmise sur tous les lieux où il y a un semblant de population à même d’acheter les produits qu’ils écoulent. Les informels savent où aller, ils choisissent généralement d’étaler leurs marchandises loin des places fréquentées ou surveillées de très près par les services de sécurité aux fins de travailler à leur aise. Les gendarmes, les policiers et les contrôleurs et inspecteurs du commerce interviennent à longueur d’année sans toutefois n’avoir, à ce jour, pu éradiquer totalement ce commerce. Les saisies de marchandises et les procès-verbaux dressés par les services précités semblent n’avoir aucun effet sur l’obstination des informels à exister malgré toutes les contraintes.