Le phénomène de suicide, étranger à notre société, s’amplifie de plus en plus. Ce geste fatidique est devenu le seul recours disponible et possible pour demander ses droits.
Meskiana, qui était jadis une référence à ce qui a trait au calme et où il faisait bon vivre, est en passe de devenir un cauchemar suite aux divers comportements négatifs d’une jeunesse laissée pour compte et qui s’expriment en usant des moyens inadéquats (suicide, casse, mauvais comportements) et j’en passe. Tous ces fléaux sont le fruit de l’oisiveté et surtout du chômage endémique qui gangrène notre société. Aucun investissement porteur et créateur d’emplois n’a vu le jour depuis des décennies. Aucun investisseur n’a daigné s’aventurer dans cette ville qui passe de devenir un cauchemar pour ses autochtones qui ne pensent qu’à déménager ailleurs. Mêmes les hautes autorités boudent cette ville qui compte quand même plus de 40.000 âmes, composées en grande partie d’une jeunesse pour la plupart ayant des diplômes universitaires et qui espèrent en vain un avenir meilleur.
Les seules lueurs d’espoir qui sont éteintes
Le barrage de Chebabtas et l’éventualité de l’ouverture ou de la reconversion de l’ex-unité Elatex, sont les seuls capables de fournir des emplois.
Les élus actuels ne pourront rien faire du moment que le legs hérité de l’ancienne mandature, qui a duré 10 années, est très lourd et est composé, en grande partie, de problèmes à solutionner. Reste que le chef de l’Exécutif ainsi que les hautes autorités du pays jettent réellement un coup d’œil afin d’apporter l’aide et l’assistance nécessaires à cette population. Une aide conséquente, à savoir un investissement étatique lourd et surtout le démarrage des travaux du barrage d’autant plus que toutes les études y afférentes ainsi que l’étude de faisabilité sont clôturées. Meskiana lance un SOS. Il y va de l’avenir de toute une population qui n’en finit guère de subir la nonchalance et carrément l’oubli.