Par : Zaoui Abderaouf
« Pauvre chômeur » et « pauvres petites bourses », c’est le moins que l’on puisse dire par les temps de disette et de vaches maigres qui courent depuis le début de la pandémie de covid-19 et pour cause, la pomme de terre, le légume du pauvre est cédée entre 60 et 75 dinars, si ce n’est plus, la tomate à plus de 80 Da, le chou-fleur entre 100 et 120 dinars, le poivron entre 140 et 170 DA, le piment entre 160 et 200DA, la banane entre 240 et 260 DA, la pomme à plus de 300 DA, la courgette à plus de 100 dinars, la laitue à plus de 100 dinars, les haricots verts à plus de 300 dinars, les petits pois à plus de 150 dinars, les aubergines à plus de 120 dinars, en sus des prix des autres produits non cités. Tels sont les prix de certains fruits et légumes affichés au niveau des marchés et chez les marchands de fruits et légumes de la wilaya, des prix qui donnent le vertige aux petites bourses qui ne savent plus, depuis quelque temps, quoi consommer, car les prix de tous les produits de consommation sont élevés. La paye ne suffit plus, ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Et se plaindre n’a plus de sens, surtout en cette période de covid-19. Les prix dépassent l’entendement vous avouera n’importe quel citoyen, ce dernier n’en peut plus, la cherté de la vie l’empêche de dormir à son aise et de manger à sa faim. Au rythme où vont les prix des fruits et légumes et des produits de première nécessité à l’instar de l’huile, des légumes secs, des pâtes alimentaires, des œufs, de la viande et du poulet de chair, il est fort à parier que manger à sa faim deviendra un rêve. Et, comble de l’ironie, même les plantes sauvages comestibles comme « el khorchef, el guernina, eselq, semayna…sont cédées à des prix forts. Et pour couronner le tout, le l’ben est cédé à 75 dinars le litre et le « rayab » à 85 dinars le pot. Liberté des prix oblige, à l’exception des produits soutenus et subventionnés par l’Etat, les commerçants ont le droit de vendre leurs marchandises à n’importe quel prix, au vu et au su de tous. Que peut bien faire le pauvre smicard contre la voracité des commerçants quand la liberté des prix les protège ? Là est toute la question.