Par : M. B.
Une opération combinée entre les inspecteurs de contrôle de la direction du commerce d’Annaba et les forces de l’ordre relevant du commissariat du 4ème arrondissement de la Sûreté urbaine a permis de débusquer les organisateurs d’un mariage clandestin au niveau de la cité Auzas.
Alors qu’un climat de panique commence à s’installer au niveau de presque toutes les wilayas, certaines personnes inconscientes continuent à se comporter d’une manière dangereuse et ce, en mettant en danger la vie de toute la population. Des individus poussent l’inconscience et l’égoïsme à des degrés criminels et dangereux, puisqu’ils mettent en péril des centaines, voire des milliers de vies à travers leurs comportements. C’est ainsi que le propriétaire d’une salle des fêtes situé au niveau de la cité Auzas a décidé de louer son établissement pour la célébration d’une cérémonie de mariage et ce, malgré l’interdiction totale émise par les pouvoirs publics. Des dizaines de convives, majoritairement des femmes, étaient présents au niveau de ladite salle des fêtes.
Ayant eu vent de cette fête, les agents de contrôle de la direction du commerce de la wilaya d’Annaba ont essayé de faire leur travail en procédant à l’inspection de l’établissement. Mais le propriétaire de la salle à refuser de s’y plier. Une situation qui a conduit lesdits agents à demander l’intervention des policiers du 4ème arrondissement de la Sûreté urbaine.
Lors de la perquisition, les policiers ont découvert une trentaine de personnes, des gâteaux, des instruments de musiques et des tenues traditionnelles pour femmes. L’ensemble des convives a été évacué par les forces de l’ordre. Les inspecteurs de la direction du commerce ont pris les mesures nécessaires afin de radier le registre de commerce de l’établissement en question.
Impunité ?
Il n’est cependant pas exclu que le propriétaire de la salle, et l’organisateur dudit mariage, soient estés en justice par le ministère public. En effet, l’Etat algérien a décidé de prendre des mesures coercitives proportionnelles à ce genre d’infraction qui met en danger la population et aggrave une situation sanitaire jugée catastrophique. Pas plus tard que ce lundi, le tribunal d’El Milia (Jijel) a condamné deux individus à 18 mois et 3 ans de prison ferme, assortis respectivement d’amendes de 300.000 et 500.000 DA pour délit d’ “exposition au danger de la vie d’autrui durant les périodes de confinement sanitaire et transgression de décrets et arrêtés”, suite à l’organisation d’une fête de mariage.
Deux fêtes de mariage similaires ont été organisées à la salle des fêtes « Tassili » ainsi qu’au niveau du restaurant « Chez Sam ». C’était au tout début de la pandémie, lorsque la situation était bien plus tendue et imprévisible qu’aujourd’hui. Le wali Djamel Eddine Berrimi avait promis à l’époque une réaction exemplaire en termes de sévérité, avec des poursuites judiciaires à l’encontre des contrevenants. Mais depuis, rien n’a été fait et l’impunité semble encourager d’autres personnes à tenter l’« aventure ».
Les responsables locaux feront-ils preuve du même laxisme cette fois encore ? Wait and see…