Par : Bouchra Naamane
La vente de l’or trafiqué gagne de plus en plus de terrain dans la wilaya d’Annaba. C’est suite aux multiples témoignages des citoyens, ayant été victimes de ce trafic, qu’on a pu constater l’ampleur de ce phénomène.
Affrontés à une baisse des ressources financières, plusieurs citoyens, notamment du sexe féminin, ont été contraints de vendre leurs bijoux pour pouvoir satisfaire les besoins alimentaires du mois sacré. Une fois dans les banques ou dans une bijouterie, ces derniers ont été ébranlés de découvrir que leurs bijoux, censés être fabriqués en or pur sont en effet mélangé avec d’autre métaux à l’image de l’argent et le cuivre.
C’est l’information qui a été confirmée par un artisan qui a indiqué qu’il a découvert moult fois des malfaçons dans les bijoux présentés par des femmes souhaitant les vendre. La même source a fait savoir que le marché annabi regorge de bijoux déclarés fabriqués en or 18 carats alors qu’ils sont loin de l’être. Tandis que la majorité des clients tombent dans ce piège, étant donné la difficulté de mesurer la pureté de cette matière.
Il convient de préciser dans le même contexte que l’or 18 carats est le tirage le plus universel. Il est composé de 75% d’or pur et de 25% de cuivre, d’argent ou d’autres métaux. Pour leur part, des sources spécialisées en la matière ont fait savoir que ces malfaiteurs font en sorte de mélanger une quantité dépassant les 200 grammes d’argent ou de cuivre avec un kilogramme d’or, ce qui fait que le taux de la pureté de ces bijoux dépasse à peine les 40%.
Les mêmes sources ont affirmé que ces bijoux sont loin d’être importés de l’étranger. Ils assurent que ce sont des produits fabriqués localement dans des ateliers connus par tous et situés dans les quartiers populaires les plus fréquentés dans la wilaya.
Ce sont surtout les femmes qui tombent dans le piège des groupes de malfaiteurs prétendant que leurs marchandises sont importées des pays étrangers et sont d’une très bonne qualité. Ces groupes activent au vu et au su des services de sécurité de la wilaya, notamment au niveau de la rue Ibn Khaldoun, ex-rue Gambetta, et les quartiers populaires situés dans la commune d’Annaba, El Bouni et Sidi Amar où les vendeurs activent le plus normalement du monde dans le marché noir de la devise et l’or qui s’avère dans la majorité des cas trafiqué. D’autres vendeurs profitent des réseaux sociaux pour exposer ces marchandises de contrefaçon et attirent de plus en plus l’attention des clients ciblés.