Par : Ait Bara Amar
L’informel se réinstalle et reprend du poil de la bête, à l’intérieur comme à l’extérieur du marché d’El Hattab, malgré la présence des agents de police qui s’opposent à ce genre de commerce. Ces jeunes vendeurs prennent place là où il ne faut pas, occupant les chaussés et les allées alors que l’exiguïté ne permet pas de respecter la distanciation sociale avec la menace constante de la pandémie de coronavirus. En effet, tous les coins et recoins sont squattés régulièrement par des indus-occupants depuis des mois qui ne sont nullement inquiétés, dans une l’impunité qui règne malgré qu’ils soient la cause de la désorganisation, tout en semant la crainte auprès des clients. Cependant, ce qui est incompréhensible en ces moments de crise sanitaire, les gens sans bavettes ne respectent aucune mesure de prévention, s’adonnent normalement à leurs occupations quotidiennes, en plus des contacts au passage. En effet, des vendeurs à la sauvette vendent des objets de tout genre, dont des parfums et des produits de beauté et aucun ne connait la prévenance de cette marchandise de qualité douteuse, étalée par terre et exposée à la saleté et la poussière. Même les gâteaux et le chocolat de mauvaise qualité et dont la date de préemption est dépassée, sont exposés sur des cartons et peuvent être la cause de nombreuses maladies. Ces marchands ambulants qui exercent dans l’informel investissent les rues et les trottoirs et arnaquent les citoyens qui sont souvent tentés par les prix affichés. Devant cette impunité, les passants sont bloqués et la circulation également par l’anarchie qui y règne et parfois, le citoyen ne sait plus quel côté prendre pour sortir de ce traquenard. Les trottoirs sont squattés du matin au soir, en plus des ordures laissées par terre que les agents de nettoiement de la commune peinent à ramasser avec le peu de moyens dont ils disposent. Ceci est un cas de dépassement flagrant et ces faits sont banalisés devant le silence complice de tous, notamment du citoyen qui laisse faire et qui achète ces produits. Ces marchands ambulants saisissent ces moments de crise et de relâchement pour se réinstaller, avant l’intervention des policiers en faction, qui ne laissent personne squatter les trottoirs. Mieux encore, cet endroit est devenu source de tous les maux, avec un décor défiguré, une saleté répugnante, des ordures et l’insécurité qui sont les ingrédients de la situation chaotique du marché d’El Hattab qui a pourtant fait peau neuve. Même les commerçants exerçant légalement, ainsi que ceux de l’illégal, avancent leurs tables sur les trottoirs et les rues et agressent les gens verbalement et parfois physiquement. Les nombreux citoyens, inquiets, demandent que l’ordre soit rétabli, car la force doit revenir à la loi qui est en ce moment bafouée avec la complicité de tous, dont celle du citoyen qui ne revendique pas ses droits et qui parfois est forcé d’acheter de la pourriture sans réclamer en se laissant avoir. Cette situation doit être bannie et un assainissement des lieux est nécessaire, les pouvoirs publics doivent agir pour mettre fin à cette situation d’incertitude et ce marasme, pour éradiquer ces dépassements qui incommodent les riverains.