Par : Hamid Baali
Patrimoine de la ville de Guelma, ce marché emblématique réalisé durant l’époque coloniale avait accueilli des générations de citoyens qui venaient faire leurs emplettes dans un cadre convivial. En effet, les marchands de fruits et légumes proposaient des produits frais, de bonne qualité à leur clientèle fidélisée qui trouvait une oreille attentive et se permettait de choisir ce qui était présenté sur les étals.
Une douzaine de bouchers officiait dans cet espace propre et accueillant et présentait des morceaux de choix de viande ovine et bovine qui étaient écoulés auprès des habitués. Les ménagères et les pères de famille effectuaient leurs achats en toute sérénité et récupéraient leurs commandes faites la veille. Des poissonniers, marchands de volailles, coriandre, céleri, persil, miel, lait frais, beurre et autres attiraient beaucoup de monde ravi d’acquérir ces produits indispensables.
Ce marché couvert qui abritait plus d’une quarantaine de commerçants avait fait l’objet, voilà une douzaine d’années, d’une vaste opération de réhabilitation pilotée par l’APC de Guelma, soucieuse de son patrimoine. Contre toute attente, les commerçants décidèrent de déserter ce centre commercial en arguant que les frais de location de leurs stands et magasins, les charges afférentes et les impôts grevaient leur budget. Ils préférèrent rallier le marché du Volontariat où ils étaient exemptés de frais financiers.
Depuis cet épisode, ce marché est resté fermé au grand dam de la population qui éprouve une certaine nostalgie en empruntant la place Harcha au centre-ville. A la veille du mois sacré du Ramadhan, des citoyens ont saisi l’opportunité de Le Provincial pour interpeller les autorités locales et dans ce contexte, ammi Rachid, un retraité de l’éducation nationale, nous déclare : ” Ce centre commercial implanté au centre-ville doit renaître de ses cendres pour permettre aux consommateurs d’évoluer dans un environnement sain et agréable et d’effectuer sereinement leurs emplettes. Il est inconcevable que ce marché couvert, qui aurait fait le bonheur sous d’autres cieux, reste fermé pour des raisons incompréhensibles. Ce bijou doit faire l’objet d’une réouverture de la part des pouvoirs publics dont l’objectif est de répondre aux préoccupations citoyennes ! “.