Par : Benyahia Abdelmadjid
La ville de Batna a connu ces derniers jours, durant ce mois de carême, des augmentations successives des prix des produits alimentaires et, en l’absence totale d’une politique commerciale claire et rigoureuse, les spéculateurs dictent leur loi et profitent d’une telle situation. On apprend par un responsable de l’administration agricole en retraite que « le rôle de l’agriculture doit être toujours capital dans tous ses aspects, à commencer d’abord par offrir de la nourriture aux personnes sans contraintes et, ensuite garantir aux citoyens un revenu leur permettant de vivre décemment et d’acheter des produits divers dans la société. La sécurité alimentaire est apparue dans le jargon des officiels après avoir épuisé la démarche consistant à assurer l’autosuffisance alimentaire. Mais, cette stratégie a été détournée plus vite et en peu de temps », expliqua-t-il. La plupart des citoyens, interrogés par Le Provincial sur cette hausse des prix, estiment que l’Etat doit faire preuve de plus de détermination et de rigueur envers les spéculateurs, imposer des contrôles réguliers et planifier une stratégie pour fixer les prix. Or, on a l’impression qu’il n’y a aucune loi sur le commerce qui définit tel ou tel prix fixe de la marchandise étalée dans les différents marchés, si ce n’est les produits élémentaires économiques subventionnés par l’Etat, comme le lait, la semoule et autres, sauf la loi des commerçants, et quels commerçants ? nous a confié une femme d’un certain âge. Quant aux agriculteurs, ils ne cessent de se plaindre auprès des responsables afin d’être soutenus par les services concernés relativement aux matières premières des produits agricoles. Lors de la tournée effectuée dans un marché, d’autres personnes témoignent que les ménages ne peuvent plus se permettre d’acheter chaque jour en quantité suffisante des légumes, à cause de cette cherté des prix. Aucune marchandise n’est cédée à moins de 80 DA ajoutent-ils.
Cette même tournée a permis à Le Provincial de constater que les prix sont exagérés, tels que la pomme de terre à 80 Da, la tomate à 140 Da, le poivron à 110 Da, la courgette coûte 120 Da, les oranges varient entre 140 et 180 Da, la carotte à 80 Da, l’ail à 1.200 Da, l’oignon à 75 Da, la banane à 500 Da et, le comble dans tout cela, la pomme qui est censée être une production locale produite en quantité dans pratiquement toutes les régions de la wilaya, celle-ci coûte plus chère, c’est-à-dire entre 450 et 460 Da, selon la qualité, en plus de la viande rouge à 1.750 Da, Quant au prix de la viande blanche, il a connu une hausse significative, le prix varie entre 380 et 420 Da le kilogramme. Quant au prix du poisson, il laisse à désirer, le prix du kilogramme varie entre 1.200 Da et plus selon le choix, apprend-on. La vie est devenue très pénible et la cherté continue à s’imposer à la population. Pour rappel, les responsables concernés n’ont point cesser de répéter qu’il faut impérativement soulager et mieux encore améliorer la vie des citoyens, sachant qu’on est en plein mois de Ramadhan, un mois de tolérance, dit-on. A noter que l’Algérie, à l’instar des pays en voie de développement, a recentré le concept de sécurité alimentaire à travers des mesures institutionnelles et administratives visant à améliorer l’accès des populations à une nourriture abondante, tant en qualité qu’en quantité. Ceci vise essentiellement à décrire, à travers une approche analytique, le comportement des ménages pauvres face aux récentes augmentations des prix de produits alimentaires de base, apprend-on.