D’abord, on a eu un coach, de nationalité algérienne d’une équipe africaine participant à la CAN se déroulant en Côte d’Ivoire, qui a “accusé” un autre pays membre de “décideur à la CAF”, ajoutant que le dit-pays exerce une “influence prépondérante” au sein de l’instance sportive africaine. Ce qui a jeté un certain froid entre coachs… lesquels auparavant avaient de bonnes relations. Il a, assurément, raison, mais devait-il en parler ainsi et juste avant une rencontre-clé… contre le pays prochain adversaire ?
Ensuite, on a eu une (franco-?) algérienne, “influenceuse” vivant à Lyon (?) qui a diffusé, lors de son séjour en Côte d’Ivoire (premiers jours de la CAN), une vidéo assez sévère sur l’état économique et social du pays hôte allant même jusqu’à faire de comparaisons douteuses (à la limite de l’insulte) avec son pays natal. Nous sommes, bien sûr, h.e.u.r.e.u.x chez nous, mais pourquoi trop en parler au risque de nous attirer le mauvais œil?
Le premier a fait assez rapidement son mea culpa lors d’une conférence de presse d’avant-match et la seconde a vu ses propos (qui ont généré des réactions hostiles à l’encontre des supporters algériens alors très, très bien accueillis) heureusement passagers car vite “rattrapés” par un autre “influenceur” algérien. Et, elle sera “expulsée”. Quant au premier, la CAF l’a suspendu pour plusieurs rencontres et il a été limogé de son poste (après la large défaite de son équipe).
Autre séquence ! On a eu une équipe d’Algérie de football qui, lors de sa première rencontre contre l’Angola, a “récolté” pas moins de quatre cartons jaunes, tous justifiés selon les experts algériens, accompagné d’un penalty dû à la non-maîtrise d’une intervention (jugée inutile) d’un de nos défenseurs, son pied écrasant la semelle de l’adversaire. Il avait oublié le VAR, ce mauvais (?) nouvel œil du diable !
Conclusion rapide à tirer de tous ces mauvais pas -de certains de nos représentants- dommageables pour l’image de marque extérieure du pays: On ne sait pas parler… on ne se domine pas assez, tout particulièrement dans des moments forts… et on va même se lancer dans les “leçons” de morale politique… sans trop s’impliquer, cela va de soi.
Certainement, les moments des incidents passés, ce sont là des faits pouvant paraître anodins et à vite oublier. Mais, il était dit ou écrit qu’on n’en avait pas fini avec ces défauts ou maux.
En plus d’incidents au niveau de certains stades nationaux de… foot, voilà qu’au niveau d’une Université de l’intérieur du pays (Tiaret), un étudiant de première année de licence agresse et blesse grièvement deux enseignants (le vice-président de l’Université et le prof’). Il avait, auparavant, refusé de présenter sa carte d’étudiant lors d’un examen. Il fera de la prison.
Ce ne sont là que quelques exemples illustratifs d’un type de comportement sociétal pouvant paraître légers et passagers (en comparaison avec la grande criminalité et la corruption prédatrice) et à vite oublier, avec le vœu que tous ces “coupables” iront très vite se racheter… ou apprendre à se retenir. Inch’ Allah!
Illustratifs mais non démonstratifs… ce qui nous pousse à lancer un appel urgent à nos centres de recherche, psycho-sociologues et autres universitaires afin qu’ils investissent le champ pour dégager les causes réelles et profondes de ce “mal-faire” et de ce “mal-parler” qui se généralisent, sous couvert de “redjla”.
Le “mal-être” n’expliquant pas tout, ce ne serait là qu’une forme originale d’ensauvagement ? Les possibles solutions à long terme : une bonne éducation civique et sportive (et non pas seulement religieuse) dès l’école primaire… et à court et moyen terme, des sanctions claires en cas de fautes et/ou d’incompétences et de capacités avérées.
Par : Belkacem Ahcene-Djaballah