Dans une déclaration accordée à la radio d’Annaba, le directeur de l’Emploi de la wilaya d’Annaba a révélé, hier, que “près de 20 000 étudiants diplômés de l’université, des instituts et des centres de formation sont enregistrés chaque année”.
Le même responsable a ajouté que les processus de recrutement se poursuivent à un rythme accéléré, en particulier dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’éducation nationale, avec des taux très élevés d’inscription.
Effectivement, de vastes opérations de recrutement ont été effectuées dans le secteur de l’éducation nationale et l’enseignement supérieur avec plus de 5.300 postes budgétaires affectés au recrutement des enseignants universitaires au titre de l’année en cours, et plus de 17.000 enseignements contractuels. Or, il est bien évident que le marché du travail ne se limite pas à l’enseignement et que les jeunes diplômés ne souhaitent pas tous entamé une carrière d’enseignants. D’où le problème de la vaste catégorie des jeunes qui peinent à trouver un emploi ayant trait à leur formation professionnelle ou leur parcours académique.
20.000 diplômés ! Bien qu’impressionnants, ces chiffres soulèvent des questions importantes sur la gestion du marché du travail et les perspectives d’emploi pour ces jeunes diplômés, notamment si l’on réfère aux dernières statistiques communiquées par la même direction au mois de juillet dernier, précisant que plus de 30.000 jeunes annabis bénéficient de l’allocation de chômage.
Effectivement, le directeur de l’Emploi a mentionné que les opérations de recrutement sont en augmentation constante. Sachant que la qualité de ces postes proposés aux jeunes diplômés n’est pas souvent appréciée. Il suffit d’examiner les groupes de recrutement annabis actifs dans les réseaux sociaux pour voir l’ampleur de ce problème.
Des centaines de jeunes viennent donc aborder leurs mauvaises expériences suites à une opération de recrutement supervisée par la même direction. Des emplois qui ne correspondent nullement à leurs parcours académique et leur spécialité, encore moins, leurs ambitions professionnelles. Il faut le dire, des emplois précaires ou mal rémunérés ne sont pas une solution durable pour lutter contre le chômage.
Par : I.N