Nombre de quartiers dans plusieurs communes de la wilaya d’Annaba sont ravagés et enlaidis par des extensions anarchiques et des constructions réalisées sans respect des règles d’urbanisme. En fait, c’est la mafia du foncier qui continue de dominer l’espace urbain en lançant des chantiers à tout-va. L’essentiel est de grignoter des mètres carrés sur un sol qui vaut des dizaines de millions de centimes le mètre.
Le mercantilisme pousse ces soi-disant promoteurs à dénicher la moindre parcelle, notamment aux alentours des parkings et autres espaces verts, pour en faire une «résidence», vendant au prix fort des logements de tous gabarits. Une mafia dont la composante est essentiellement faite de promoteurs immobiliers qui continuent à dénaturer ces quartiers avec la complicité de certains services communaux. Il semble que c’est le cas d’une promotion immobilière dans la commune d’El Bouni, dont les habitants se plaignent d’une «transgression flagrante», par un promoteur privé, vis-à-vis des normes censées être respectées dans la construction de toute bâtisse. Selon les témoignages des habitants, le propriétaire de ce lot semble être quelqu’un «d’influent». Une vidéo a été partagée sur les réseaux sociaux qui dénonce cet état de fait.
En attendant une réponse du président d’APC, les contestataires interpellent les pouvoirs publics, notamment Abdelkader Djellaoui, wali d’Annaba, à intervenir pour mettre un terme à l’invasion des petites promotions qui poussent comme des champignons en plein lotissement destiné initialement à la réalisation d’habitations particulières sans aucun respect des normes urbanistiques. Une situation, selon les dires des résidents, qui rend leur quotidien infernal et les expose à l’insécurité. Face au phénomène de l’anarchie urbaine, aggravé par la loi de la jungle régissant nos cités et quartiers, les simples résidents demeurent les seules victimes confrontées à la mafia du foncier avec la complicité de responsables locaux. Des victimes qui espèrent que les institutions de l’État instaurent le respect de la loi.
Par : A.Ighil