Par : Hamid Daoui
Au moment où les insurgés, en quête légitime d’un gîte décent, n’ont pas cesser de manifester avec détermination leur ras-le-bol pour dénoncer l’injustice dans les distributions des logements, comme ce fut le cas tout récemment avec le quota de 1888 logements publics locatifs (sociaux) de la commune d’El-Khroub, curieusement des logements sont vacants, voire abandonnés à l’usure du temps depuis des lustres.
Outre les 12 appartements inoccupés dans l’immeuble réquisitionné au profit de la Direction de la culture de Constantine depuis 2013, à la cité 200 logts à Massinissa, il se trouve que 120 appartements, situés dans la même contrée dans la Zone D à proximité du lycée Abderrazak Bouhara, seraient abandonnés depuis, tenez-vous bien, 2006 !
Si les 12 appartements soustraits du quota de logements sociaux destinés aux postulants de la commune pour servir à l’accueil des invités des « manifestations carnavalesques de la « culture arabe » de Constantine de 1914, sont vacants et équipés des climatiseurs et sous la garde d’un agent, en revanche, les 120 unités de la zone D seraient frappés du sceau de non-conformité, semble-t-il, après avoir consommé de gros budgets puisés de la rente de l’embellie financière d’alors!
Ces immeubles inoccupés présentaient des malfaçons avec des fissures sur les murs et les balcons, selon les témoignages du voisinage qui s’indignent sur leur état d’abandon pour être transformés en une écurie au sens propre et figuré, ajoutent nos sources avisées, cohabitant avec des animaux de pâturage et autres bêtes errantes, disent-ils.
En effet, des troupeaux de moutons ont élu domicile dans les cages d’escaliers où sont stockées des bottes de foin pour l’alimentation du bétail alors que dans l’entourage des immeubles, ces moutons sortent pour rejoindre les vaches, broutant les herbes sauvages et toutes sortes de déchets déposés dans cette « nouvelle ville » rongée par l’insalubrité à l’instar du chef-lieu de commune clochardisé.
Par ailleurs, l’on signale çà et là que des dizaines, voire des centaines de logements sociaux OPGI distribués, il y a quelques années seulement, sont vides tandis que d’autres sont détournés en résidence secondaire et versés dans la spéculation immobilière qui fait rage ou dans des transactions suspectes de sous-location ou vendus sous la formule légale, en vogue à travers des actes-extrajudiciaires, au vu et au su des services compétents de l’organisme logeur, l’OPGI, qui se rend coupable de violation manifeste de bout en bout du décret 08/142 relatif à l’attribution du logement public locatif, notamment dans ses dispositions de récupération des logements distribués et restés inoccupés par leurs acquéreur pendant une « durée de 6 mois ». Et Dieu, les autorités en charge de ce dossier, les nécessiteux exclus du bénéfice et leurs représentants autoproclamés qui leur ont tourné le dos, savent à combien s’élève le nombre d’appartements détournés et inoccupés !