Par : Adem Allaeddine
Il semblerait que le temps à Constantine, ces derniers jours, est à la contestation. Ainsi, après les résidents du bidonville Djaballah à Oued El Had qui ont bloqué, mardi dernier la route, c’était au tour, hier, des demandeurs de logements sociaux de la commune d’Ain S’mara de passer eux aussi à la contestation. En barrant la route reliant cette commune à Constantine, les contestataires ont voulu en quelque sorte montrer tout leur ras-le bol de la situation confuse dans laquelle ils se trouvent. Les jours et les années se succèdent et rien ne semble se profiler à l’horizon. C’est pour quand le bout du tunnel ? Une question que ces demandeurs ne cessent de se poser. Toutes les promesses explicitement faites par les responsables concernés sont restées lettre morte. Au fil des jours, le doute a réussi à s’installer chez certains demandeurs. Une suite logique, dira un représentant, après toutes ces années d’attente. Il a fallu beaucoup de patience pour en fin de compte céder à ce sentiment de doute. Tout ce qu’on demande c’est qu’ils (les responsables) nous fixent une date pour la remise des clefs des 250 logements, martela-t-il, tout en affirmant qu’une attente est toujours difficile et angoissante à la fois. Pour rappel, ce quota a été accordé par la wali afin de satisfaire une partie de la demande de logements exprimée par les habitants de cette commune. Tous les arguments avancés, jusqu’alors, par les responsables concernés n’ont pu convaincre les protestataires. Déterminés, ils le sont certainement les contestataires. De toute manière, le logement à Constantine, comme partout d’ailleurs, est la première cause de la contestation sociale. Et dans toute cette marmelade, ce sont les usagers de la route qui continuent d’être pénalisés.