Par : Hamid Daoui
La question du logement reste la première préoccupation de la population en quête d’abri décent.
C’est ainsi que des habitants du secteur urbain, Derradji Salah, ont repris le chemin des luttes sociales. Les protestataires ont assiégé, hier, la mairie d’El-Khroub pour revendiquer la concrétisation des promesses du P/APC.
Celles-ci n’ont pas été tenues depuis l’année 2014 alors que ce problème remonte à 2011. La veille de la protestation du jour, 25 personnes, portant leurs couvertures, ont occupés carrément le hall et les escaliers de l’APC pour y passer la nuit jusqu’au lendemain matin. Un des insurgés aurait été expulsé par ses parents et sa femme et ses enfants seraient hébergés chez des voisins, selon ses propos.
Il s’agit au total de 120 demandeurs de logements ruraux oubliés dans les méandres de la bureaucratie…
L’administration évoque l’absence d’assiettes du sol constructible, disent-ils révoltés par les mensonges des autorités.
En effet, ils mettent en défaut ce prétexte en précisant des sites viables pour des constructions. Il s’agit des parcelles près du lotissement 2013 ou celle à proximité du centre d’activités abandonnée depuis sa réalisation durant le premier mandat municipal ou encore le lopin situé dans le prolongement des 80 logements, dit Bouregba.
Par ailleurs, ces demandeurs sont issus du premier village agricole, composé d’une centaine d’habitations, inauguré par le défunt président de la République, Houari Boumediene, au lendemain du coup de force dit de redressement révolutionnaire. Pour rappel, les premiers habitants installés sur les lieux ont surmonté toute une propagande politico-idéologique foncièrement conservatrice, menée et colportée par les propriétaires terriens, faisant croire que c’est « haram (!) » d’habiter sur une terre nationalisée. A cette époque, il a fallu du temps pour compléter la liste des bénéficiaires!
Aujourd’hui, cette contrée est très convoitée et ses terres agricoles sont déclassées ou envahies par les constructions anarchiques à cause de l’exode qui a pris le chemin inverse enveloppé d’une spéculation immobilière effrénée.