Par : Hamid Baali
Quelques souscripteurs du programme des 220 logements du programme LPP, initié en 2013 par l’ENPI, Entreprise nationale de promotion immobilière, créée en 2009 après l’extinction de l’EPLF, se sont rapprochés de notre journal pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur le calvaire qu’ils subissent depuis des années. L’un d’eux, salarié dans une administration du secteur public, visiblement à bout de nerfs, nous déclare : ” J’ai été séduit par les offres alléchantes proposées par l’ENPI en direction des prétendants à un logement promotionnel public, car je remplissais les conditions exigées par cet organisme. En 2012, je m’étais rapproché de la direction locale basée à Guelma qui devait piloter un programme de 220 LPP au niveau de la nouvelle ville à Annaba. J’avais constitué le dossier réglementaire et j’avais effectué un premier versement de 50 millions de centimes, puis un second de 100 millions comme cela m’avait été exigé. D’autre part, j’avais obtenu l’accord de principe d’une agence bancaire pour l’octroi d’un prêt bancaire afin de financer ma demande de logement. Cette démarche a été finalisée par tous les souscripteurs pour ne pas retarder notre projet auquel nous tenions énormément ! ” .
Son compagnon qui assistait à notre entretien nous a précisé que l’ENPI avait réalisé des F3 pour la somme de 800 millions de centimes, des F4 pour un milliard et des F5 pour 1,2 milliard de centimes qui étaient conçus selon des normes très intéressantes. Il poursuit : ” Ces 220 LPP entièrement achevés depuis l’année écoulée sont branchés aux réseaux d’assainissement, d’eau potable, d’énergie électrique et de gaz naturel. Les VRD ont été effectués et chaque bâtiment dispose d’un interphone à l’entrée ! Cependant, nous n’avons pas reçu les clés de nos appartements respectifs, car un litige serait survenu entre l’ENPI et la banque pour des raisons que nous ignorons totalement ! Nos multiples démarches sont restées vaines et le responsable de l’ENPI de la wilaya de Guelma refuse de nous recevoir et, par voie de conséquence, de nous rassurer quant au dénouement de cet imbroglio qui pénalise tant de familles en quête d’un toit décent ! En attendant la livraison de nos logements, nous sommes lessivés par les frais de loyers auprès du secteur privé, soit 24 à 30 millions de centimes par an ! D’autres sont hébergés chez des parents, des proches et des beaux-parents et cela engendre des frictions, des problèmes d’intimité et autres ! ” .
Nos interlocuteurs s’étonnent de l’attitude inacceptable du directeur de l’ENPI de la wilaya de Guelma dont le rôle est de répondre aux attentes légitimes des souscripteurs de LPP. Dépités et abattus par ces comportements indignes d’un responsable, ils lancent un appel pathétique au ministre de l’Habitat et aux pouvoirs publics pour mettre le holà à cette situation intolérable et solutionner le contentieux qui oppose l’ENPI à la banque !