Les habitants de la localité d’Oued Ennil tirent la sonnette d’alarme quant à la situation de dégradation avancée de leur cimetière. Du nom de Sidi M’lik, ce dernier se situe dans les environs immédiats de la localité d’Oued Ennil, commune d’El Bouni.
Il se trouve dans un état lamentable, sans précédent, sans que personne ne s’en soucie manifestement. Les élus ont affirmé que l’APC n’a pas les moyens financiers pour entretenir les cimetières de la commune. Dévoré par les mauvaises herbes et envahi par les sachets en plastique, ce cimetière, qui date des années cinquante du siècle dernier, abrite près de deux milles tombes, fermé au début des années 90 et «sécurisé» par un muret en voie de dégradation aussi. Ce vieux cimetière se dégrade de jour en jour.
On y voit des tombes profanées, détruites, laissées à l’abandon, recouvertes de mauvaises herbes. Un spectacle tout aussi effrayant avec ces pierres tombales éventrées. Un spectacle désolant ! L’accès à cette nécropole devient problématique, car impraticable principalement en période des pluies.
La broussaille envahit les tombes et les allées. Les inscriptions de fortune sont abimées et les visiteurs ont du mal à retrouver les sépulcres de leurs proches. Face à cette situation, les autorités locales de la ville devraient intervenir afin de procéder à sa réhabilitation et préserver ce lieu où reposent des centaines de morts. Devant cette malheureuse situation, le président de l’APC d’El Bouni, Mohamed Naili, s’est engagé à procéder à l’aménagement ainsi qu’à l’agrandissement de ce cimetière en attendant d’accorder au projet une enveloppe financière. En attendant, ce cimetière sera livré à lui-même encore quelque temps.
On ne cessera pas de dénoncer l’actuelle situation de nos cimetières. Ils sont abandonnés à leur triste sort. C’est le cas des six nécropoles que compte la ville d’Annaba, quatre musulmanes, une chrétienne et une autre juive et montre à quel point la municipalité manque d’attention et de respect à nos morts. Le cimetière de Zaghouan n’est pas mieux loti ; il est arrivé à saturation et l’APC n’accorde plus de permis d’inhumer.
Un cimetière qui ne semble plus un lieu de repos pour les morts et conteste la citation d’Albert Camus «Le cimetière de Bône vous donne envie de mourir». Alors que Sidi Harb et Bouhdid sont logés à la même enseigne. Ils font pitié à voir avec la même image désolante et, en prime, des constructions illicites abritant des centaines de familles en attente de l’attribution d’un logement social.
D’après les assemblées populaires communales précédentes, l’entretien des cimetières coûte cher et le fonds commun des Collectivités est appelé chaque fois à contribution. La commune d’Annaba, vu son importance, a besoin d’un nouveau site qui abriterait un nouveau cimetière avec un respect strict des normes qui mettrait fin à l’anarchie qui a longtemps caractérisé nos cimetières.
Par : A.Ighil