Par : PRP. N. Bouchra
Nous avons reçu, dans la journée d’avant-hier, Madame Zaoui Sabah et Madame Djelamda Bariza, candidates de la liste indépendante n° 45 « Annabi wa Aftakhir » (Annabi et fier). Nos invitées ont tenu à nous faire part des grandes lignes de leur programme électoral.
« Annabi wa aftakhir », de quoi s’agit-il ?
La raison pour laquelle nous avons choisi ce nom est le fait qu’on est tous nés ici à la wilaya d’Annaba. Nous avons créé cette liste pour défendre Annaba et la récupérer. Notre liste rassemble un groupe de cadres de l’Etat qui sont déterminés à faire quelque chose pour la ville et ses gens. Car la ville, à un certain moment, a été détruite.
Quel genre de changement apporterez-vous à la wilaya d’Annaba ?
Concernant les zones d’activités et les zones industrielles au niveau de Annaba, nous ne donnons pas des promesses pour les gens de Annaba, des promesses du genre « on va vous créer ou vous ramener des projets » non ! Nous, nous allons contrôler les projets déjà existants, notamment au niveau des zones industrielles et les zones d’activités. Nous allons d’abord identifier les investisseurs qui ont effectivement créé leurs projets et ceux qui n’ont pas assumé leurs engagements. L’Etat a attribué des lots de terrains et pas mal d’avantages pour ces investisseurs alors qu’on trouve qu’il y a ceux qui n’ont même pas entamé leurs projets. Nous allons essayer, avec les autorités, de récupérer les terrains et de les attribuer aux vrais investisseurs pour développer la situation économique de la ville.
Nous avons adopté un programme de réformes. Nous n’allons pas dévier des missions du parlementaire fixées par la constitution algérienne qui sont la surveillance et la législation. La constitution a donné plus d’importance aux missions du parlementaire, notamment en ce qui concerne son rôle de surveillance. Il s’agit également de faire écouter les doléances du citoyen auprès des autorités compétentes, les mêmes doléances que nous partageons avec ce peuple. Nous souffrons tous que ce soit dans le secteur de la Santé, l’Education, et j’en passe. Pour ce qui est du rôle législatif, nous avons ciblé une liste contenant des lois organiques obsolètes qui nécessitent une véritables révision.
En parlant des lois organiques, que comptez-vous avancer ?
Nous citons, à titre d’exemple, le domaine de l’assurance sociale. La loi organique qui régit ce domaine, à savoir la loi 83-14, date de l’année 1983. Nous citons aussi la loi qui fixe le montant des allocations familiales. Comment se fait-il qu’elle soit toujours fixée à 300 Da ou à 60 da ? Nous visons les lois qui ne sont plus susceptibles de faciliter la vie du peuple.
Vous avez sûrement constaté le manque de confiance que manifeste la population à l’égard des parlementaires, comment comptez-vous agir pour y remédier ?
Nous n’allons pas affirmer des choses que l’on sait être fausses. Nous représenterons un pouvoir législatif dont la création de projets ne relève pas de ses compétences. C’est à l’Etat d’assumer ce rôle. Nous représentons un pouvoir de surveillance qui doit veiller sur le contrôle de ces projets et leurs réalisations mais aussi le dégel des projets d’une grande nécessité, notamment au niveau de la wilaya de Annaba. Nous sommes prêts à donner des promesses et des garanties qui relèvent seulement de nos compétences. Je cite, à titre d’exemple, le problème de recrutement. La majorité des jeunes algériens ne savent pas qu’un député possède le droit d’adresser des lettres de recommandations aux entreprises en vue de recruter des citoyens.