Quand l’informel est érigé en mode d’emploi par quelques milieux aux appétits prononcés pour le lucre, c’est toute une chaîne de fonctionnement qui en pâtit. En plus, c’est l’effet d’entraînement qui fait des siennes.
L’eau est vendue à Souk-Ahras dans des citernes qui portent l’intitulé ”eau de source” et les consommateurs n’ont ni le temps, ni les moyens de la vérifier. Quelques pièces de véhicules aux origines douteuses et autres confectionnées localement, sont proposées à la vente dans des magasins agréés. Des ballots de fripe parviennent au marché local, sans passer par le circuit naturel où l’on prévoit des mesures de désinfection de quelques maladies virales et autres champignons.
C’est dire toute la complexité d’un marché ouvert à tous les risques. ”Le problème n’est guère posé par rapport aux importateurs des effets vestimentaires usagés qui sont théoriquement en conformité avec les textes qui régissent de telles activités, mais par rapport aux arrivages non contrôlés, notamment ceux transportés par voie terrestre”, a mis en garde un ancien commerçant de fripes.
Une appréhension partagée par des clients qui viennent de découvrir, à leur détriment, l’achat via Facebook de quelques produits pharmaceutiques et des parfums imités. ”Une page virtuelle, proposant une gamme de produits prisés par une bonne partie des jeunes de notre génération, sert d’appât pour des opérations d’arnaque avérée”, a témoigné l’une des victimes. Dans ce même circuit de l’informel, prolifèrent aussi l’abattage clandestin des ovins et bovins, le marché parallèle des produits agricoles, celui des matériaux et encore celui des articles de grande nécessité pour le fonctionnement de quelques secteurs névralgiques.
Par : Abderrahmane/D