Par : A. Ighil
Ces derniers jours, les appels à la vigilance quant à la situation épidémiologique se multiplient. Les spécialistes sont unanimes pour dire que les tendances haussières des contaminations se confirment de jour en jour. A Annaba, l’inconscience de la population et la négligence des autorités peuvent nous mener au pire. En effet, à constater le retour en force des charrettes à bras des fruits et légumes, des nombreux étals déployés à travers les rues et ruelles du centre-ville parfois à même la chaussée et parfois à quelques mètres des locaux des Sûretés urbaines. Un commerce informel banni, il y a quelques années mais qui a connu un retour tonitruant. Mais aussi, la ruée impressionnante de ce dernier week-end, vers les plages qui étaient bondées de baigneurs venus de plusieurs wilayas voisines et, cela avant même le démarrage officiel de la saison estivale. Des bus de transport urbain pleins à craquer avec des passagers sans bavette et sans respect de la distanciation physique et sans que personne ne trouve à redire. Des spectacles pour égayer les soirées d’été sont même programmés. Face à ses diverses situations contraignantes, l’on est en droit de tirer la sonnette d’alarme. A cet instant même, un chef de service de réanimation d’un hôpital d’Alger affirme que «La capitale est bel et bien au cœur de la troisième vague et que tous les lits de réanimation sont occupés». Dans la wilaya d’Annaba, l’inquiétude face à une prochaine épidémie n’est pas de mise. Du côté de la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de la wilaya, on se focalise sur le programme de la vaccination contre la Covid-19. Le docteur Damech estime que plus de 40% de la population ciblée a été vaccinée et que, d’ici le 31 décembre 2021, ce chiffre atteindra les 60%. Il faudrait signaler que la wilaya d’Annaba a réceptionné à ce jour près de 7.000 doses. Ainsi, la vaccination demeure le seul moyen pour prévenir la virulence de la pandémie avec un impératif respect du protocole sanitaire.