Un jeune homme de 20 a perdu la vie et sept autres blessés dans des accidents de moto survenus ces dernières 24 heures à travers la ville d’Annaba selon les informations fournies par la Cellule de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya. Ainsi, dans la journée de mardi, vers 18 heures, un scooter a percuté un véhicule du côté de la Tabacoop qui a causé des blessures de différentes gravités aux deux passagers de la moto, âgés de 26 et 27 ans, transférés vers les urgences chirurgicales de l’hôpital Ibn Rochd. Quelques minutes plus tard, vers 18h20’, le boulevard Mohamed Seddik Ben Yahia a été le théâtre d’un accident similaire.
Un véhicule léger a heurté violemment un motard de 38 ans qui s’en est sorti avec une blessure traumatique de l’épaule. Vers 22 heures, à l’entrée de la cité du 11 décembre 1960, un motocycliste, âgé de 55 ans, dérape ; un enfant de 5 ans l’accompagnait. Les deux victimes ont subi plusieurs traumatismes. Cette série d’accidents de motos a débuté tragiquement dans la nuit de lundi à mardi lorsqu’un motard, âgé de 20 ans, est mort sur le coup dans un accident survenu rue Sayoud Mohamed, à proximité du consulat général de France à Annaba, apprend-on d’un communiqué de la Cellule de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya d’Annaba.
Pour une raison encore indéterminée, l’homme au guidon de son scooter a perdu le contrôle de son engin avant de déraper sur la chaussée. La glissade n’a laissé aucune chance au motard qui est décédé sur le coup. Alors que le passager, âgé de 19 ans, est gravement atteint et son pronostic vital serait engagé. Il a été admis aux urgences chirurgicales de l’hôpital Ibn Rochd où il est hospitalisé, selon une source hospitalière.
Les bases élémentaires du code de la route ignorée
Ainsi, l’hécatombe se poursuit chez les motards. L’on assiste, très souvent, en milieu urbain et sur les routes à grande circulation, à des accidents mortels ou engendrant des blessures graves, engageant ce moyen de transport. Mais, il faut noter que la plupart des conducteurs de moto ignorent les bases élémentaires du code de la route. Car, l’acquisition de certaines catégories de motos ne nécessite pas un permis de conduire, en dehors d’une autorisation communale.
D’ailleurs, les services de sécurité en charge de réduire les risques d’accident notent que «les contraventions relevées lors des contrôles sont souvent relatives à la non-qualification des usagers des motos». De tous les usagers de la route, les conducteurs de moto sont les plus exposés au danger, en l’absence d’habitacle et d’équipement de protection, comme le casque. De ce fait, le niveau des dommages matériels qu’on enregistre sur les deux-roues et la fréquence des accidents n’encouragent pas les compagnies d’assurance à couvrir ce type d’engin. Dans la catégorie «des non-qualifiés» à enfourcher des motos, on retrouve de plus en plus de jeunes de moins de 18 ans.
Ces derniers se voient offrir des petites cylindrées de 50 à 124,9 cm3 en guise de cadeau, récompensant des bonnes notes obtenues au lycée. Des acteurs de la prévention routière regrettent qu’il existe malheureusement beaucoup de parents qui autorisent leurs enfants, des adolescents, à posséder une moto. Pour eux, ceci «renseigne soit sur l’inconscient ou le manque d’autorité. Mais, aussi sur le degré de l’indulgence des parents d’aujourd’hui qui ont une tendance à céder devant les caprices de leur progéniture, en offrant plutôt un engin qui pourrait les tuer».
Par : A.Ighil