S’il y’a un projet des plus controversés et qui a mis longtemps à se concrétiser, c’est celui des terrasses du port d’Annaba. En 2021, le ministre des Transports de l’époque a abordé le sujet de ce projet annoncé pourtant en 2015 et géré par la Société d’investissement hôtelière (SIH), mais ne connaît aucune avancée depuis.
Un projet dont le coût a été estimé à 200 milliards de centimes et qui a attiré toutes les convoitises. Or, en 2019, le Conseil de participation de l’État (CPE) a donné son accord pour la réalisation de 3 projets d’envergure. Malgré les nombreuses critiques qu’ils ont pu soulever, le «Shopping Mall», «Les Terrasses du port» et l’hôtel de 4 étoiles (à l’aéroport Rabah Bitat) devraient se concrétiser à l’orée des années 2022/2023. Gelés et laissés à l’abandon, ces derniers, portés par la Société d’investissements hôteliers (SIH) en partenariat avec l’EPAN (Entreprise portuaire d’Annaba), ont été ardemment défendus par un ex-wali pour leur relance.
Selon les porteurs des trois projets, ces nouvelles infrastructures s’inscrivent dans une démarche de responsabilité sociale et ont pour vocation de participer au développement économique, touristique et urbanistique d’Annaba. L’ambition touristique et culturelle du projet se traduira aussi par une valorisation de l’image et de l’attractivité de la ville, en général et de la Médina en particulier.
Sur le plan de l’activité, ce sont les milliers de visiteurs attendus chaque année à terme. Un projet dont les retombées économiques sont considérables. Les terrasses du port sont une aubaine pour la ville d’Annaba qui découle d’une analyse du contexte urbain local avec l’objectif de valoriser la darse du port.
La zone à réaménager correspond au lot dans lequel se trouvent les bâtiments abritant les Douanes, les entrepôts et les bureaux pour les activités portuaires. Le complexe, composé de 4 blocs délimités par le quai et le boulevard Quai Warnier, sera mis au service de la ville et accueillera un centre commercial, une salle multiplexe, divers restaurants et des espaces publics.
Le projet prévoit la démolition avec reconstruction dans la même zone des deux blocs les plus récents, actuellement en mauvais état, et la restauration conservatrice des deux bâtiments caractéristiques, construits dans les années cinquante. À partir des «couleurs» du port, le projet est une union parfaite entre le style des bâtiments historiques préservés et les lignes extrêmement modernes des parties reconstruites. Une réalité innovante tant pour la ville que pour le port lui-même. En attendant le règlement des problèmes d’ordre juridique, un projet plus qu’important pour une ville portuaire et touristique comme Annaba, semble avoir été mis aux oubliettes.
Par : A.Ighil