Aucune logique commerciale n’est en mesure de justifier la flambée des prix des œufs cédés ces derniers jours à 22 DA l’unité ! Un produit dont dépendent les ménagères. Nous sommes loin d’une situation de pénurie pour justifier cette flambée des prix.
Le citoyen subit, aujourd’hui, pour reprendre les propos d’un père de famille, un «embargo alimentaire» qui ne dit pas son nom ! C’est une véritable saignée à laquelle des pans entiers de la société sont confrontés. De la tomate à la courgette, en passant par les viandes, rouge et blanche, sans omette les poissons et les fruits…, la liste est longue. Tous les aliments de première ou seconde nécessité n’ont pas été épargnés par cette loi implacable d’un marché qui échappe, semble-t-il, au contrôle des services concernés.
Face à un pouvoir d’achat au rabais, le pauvre citoyen ne sait plus, d’ailleurs, à quel saint se vouer. Aux autres charges de la vie (électricité, eau, vacances, fournitures scolaires) s’ajoute une flambée des prix de la mercuriale. «Avec un salaire «minable» et une famille composée de cinq membres à sa charge, il est impossible de répondre aux besoins incessants de ses enfants», a lancé un citoyen avec une pointe de chagrin résumant tout le marasme d’une société.
‘’Nous sommes en train de mourir à p’tit feu’’, a tenu à dire un autre père de famille rencontré au niveau du marché couvert des frères Bettou au centre-ville. Excédé et outré par une situation inextricable, ce dernier n’a pas manqué d’égratigner directement les services concernés.
La cherté de la vie est, de l’avis de certains analystes, le foyer de tous les fléaux. Triste est de constater que des familles entières se nourrissent, aujourd’hui, des «restes alimentaires» de leurs voisins. Une situation que l’on a crue, à tort, à jamais révolue.
«Les temps sont vraiment difficiles», a tenu à ajouter ce citoyen. «Nous assistons à une malnutrition aux conséquences néfastes sur la santé de nos enfants dont certains ont oublié, carrément, la couleur de la viande», déplore-t-il.
Par : A.A