Le problème de l’amiante, une matière cancérigène, se pose toujours à Constantine. Ainsi, les 5.514 chalets, édifiés entre les années 70 et 80, ne sont pas totalement désamiantés. Le cas des chalets d’Oued Hamimime, dans la commune d’El Khroub, en est un exemple illustratif d’un triste constat que tous le partagent. Ses résidents devaient bénéficier du programme établi par le ministère de l’Habitat. Ils étaient, d’ailleurs, destinataires d’une correspondance relative à ce problème. Indiscutablement, toutes les constructions fabriquées en amiante devaient être démolies, lit-on dans ledit document. Aucune récupération n’est possible dans cette opération. La seule solution à un problème qui touche à la santé publique, est la démolition totale de «ces chalets de la mort», pour reprendre les dires d’un ami.
Quant aux locataires des chalets précités, le problème des actes n’est toujours pas réglé. «Un litige qui dure depuis des années», avoue un propriétaire qui n’a pas, d’ailleurs, caché sa colère vis-à-vis de toutes ces tergiversations marquant ce dossier. Les jours et les années se succèdent, et les choses n’ont pas évolué d’un iota. Toutes les démarches entreprises, en ce sens, par les représentants des locataires se sont soldées par un échec. Aucune suite n’a été donnée à leurs légitimes préoccupations. Après plus de trente ans vécus sous la menace de l’amiante qui a, sans doute laissé «ses traces», nous sommes aujourd’hui confrontés au problème de ces actes qui n’arrivent pas, affirme toujours notre interlocuteur.
Pour ce père de famille, il est temps pour que les services concernés par ce brûlant dossier bougent dans le sens d’une réelle prise en charge de ce problème. Si les décideurs, dans les années 70 ou 80 avaient, en quelque sorte, raison de choisir cette matière absorbante qu’est l’amiante qui résiste, effectivement, à la chaleur et au feu, les responsables en charge, aujourd’hui, de l’opération de désamiantage de tous les chalets de la wilaya sont plus que jamais appelés à régulariser la situation des locataires dans les meilleurs délais possibles.
Il est à noter, par ailleurs, que 60 locataires d’Oued Hamimime ont été régularisés dans le cadre de la cession des biens de l’Etat. Les autres attendent toujours les actes de propriété synonyme, faut-il le reconnaître, d’une double délivrance. Et pour la énième fois, ils interpellent le premier responsable de la wilaya afin d’intervenir dans cette affaire et de mettre fin, par voie de conséquence, à leur calvaire. Ils ont vainement tenté de l’interpeller lors de sa récente visite à la cité. Et pour cause, le dossier de ces chalets amiantés, ne figurait pas dans le programme de sa visite. Affaire à suivre…
Par : A.A