L’Établissement d’aménagement de la nouvelle ville de Draa Errich est en passe d’innover en matière de collecte des ordures. Sur initiative de la directrice générale de l’EPIC, une expérience-pilote va être engagée à travers trois sites par une entreprise spécialisée chargée de mettre en place une nouvelle technique de collecte visant à réduire le jet des ordures dans les rues et sur les trottoirs.
Il s’agit de l’installation de poubelles enterrées. Un dispositif qui consiste à placer des conteneurs souterrains amovibles. L’objectif étant d’éliminer les points noirs et la prolifération d’animaux errants, d’insectes et des rats, en plus des mauvaises odeurs que dégagent les poubelles ouvertes, en vue de préserver la propreté et la beauté de l’environnement.
Une initiative écologique pour préserver l’environnement et le cadre de vie de la population longtemps décrié. Il faudrait souligner que, depuis son installation il y’a plus d’une année, et à la grande satisfaction de la population, la directrice générale de l’EPIC, Nawel Touil, architecte de formation, a engagé plusieurs aménagements en cours de réalisation concernant certaines voies, l’éclairage public, ainsi que les réseaux des eaux usées et pluviales.
L’établissement en question s’est engagé dans plusieurs projets de réalisation de placettes, d’aires de jeux et de stades matico dont certains sont en finalisation et d’autres en phase d’étude qui seront bientôt remis à l’APC d’Oued Aneb pour l’entretien et le suivi.
Par ailleurs, l’EPIC Draa Errich a dû faire face à plusieurs contraintes, notamment la résiliation du contrat de l’entreprise CONSTRUB EST qui a été chargée de la réalisation de 14 km de voies d’une importance cruciale à travers la ville, mais a failli à sa mission pour des raisons financières. Il fallait reprendre les travaux en arrêt depuis plusieurs années. Le choix de l’entreprise qui prendra les restes des travaux est en cours.
Autres contraintes qui sont signalées à travers les différents sites de la nouvelle ville sont, sans conteste, la dégradation des voies en conséquence des périodes pluviales. Il a été constaté que les eaux de ruissellement qui se déversent sur les îlots et autres sites des oueds et chaaba sont une menace permanente à toute forme d’aménagement. Le traitement des eaux pluviales incombe aux services de la DRE. L’étude serait prête depuis deux ans, mais les travaux peinent à démarrer faute de financement. Pour illustrer l’ampleur du phénomène des inondations de ces derniers jours dans la nouvelle ville Benaouda Ben Mostefa, prenons l’exemple de la cité des 837 logements AADL, livrée début 2020, implantée sur un lit d’un oued desséché, appelé communément «châaba». Ainsi que le raccordement des eaux pluviales au niveau des îlots 3 et 4 qui n’a pas été correctement finalisé par la DUAC, mais que l’EPIC a intervenu devant l’ampleur des dégâts.
De ce fait, la menace des inondations est toujours présente avec son lot de dégradations des 55 km de voies mécaniques réalisées à coup de milliards par l’EPIC, si la DRE n’intervient pas en urgence. Alors que le manque de cohésion entre les différents intervenants (Sonelgaz, l’ADE et Algérie Télécom) agissent dans la dégradation de certaines voies carrossables et la remise à l’état initial, qui est souvent approximative.
A.Ighil