Par : Hamid Daoui
Depuis l’annonce des résultats des candidatures retenues pour le scrutin des législatives, prévu le 12 juin prochain, un pesant climat règne dans le microcosme sociopolitique à El-Khroub, notamment dans le camp des partis politiques du système et, en particulier chez les candidats des élus des mandatures passées de l’APC et de celle en exercice..
L’actuel maire avait d’ailleurs anticipé les choses en écourtant son mandat municipal pour se consacrer à la précampagne électorale de l’APN, avant de digérer avec un fiel son rejet des listes FLN de la wilaya de Constantine.
Il n’était pas l’unique élu local, ils sont 5 ou 6 à avoir tourné le dos à leurs administrés pour briguer un mandat hypothétique dans un parlement croupion, de surcroit dans un contexte de révolution populaire et pacifique, à l’opposé du « réformisme électoral contre-révolutionnaire » consistant à un recyclage du système !
Toutefois, il n’y a pas que les candidats rejetés de la course électorale vers la conquête des privilèges qui sont déçus..
Cependant, le rejet du dossier du P/APC d’El-Khroub aurait pour motifs, à en croire des sources avisées, « des enquêtes en cours diligentées sur ses relations privilégiées avec des hommes d’affaires et d’autres griefs relatifs à la gestion municipale et des entreprises communales budgétivores, dont certains ont été déjà portés devant le tribunal à l’exemple des faux et usages de faux commis par des fonctionnaires des services techniques de l’électricité au niveau de la Direction technique de l’APC !
Dans ce même registre de « soupçon de rapprochement avéré ou non avec le « monde des affaires » et des « forces de l’argent », d’autres candidats présentés sur d’autres listes partisanes ont été également rejetés par la commission électorale
A cet effet, un ex-élu RND de l’APC d’un mandat municipal a, lui aussi, fait les frais du rejet de sa candidature à cause de ce grief de « suspicion avec les hommes d’affaires », après avoir été privé durant des années de ses droits civiques et la perte de son travail du secteur de l’Enseignement à cause d’une co-condamnation pénale dans une affaire d’adjudication du souk hebdomadaire.
Le candidat malheureux du RND, dont il est le secrétaire du parti localement et dans son instance de wilaya, serait doublement pénalisé « pour ses prises de positions politiques courageuses », selon son entourage. Une première fois, il a perdu son poste de travail dans le secteur éducatif sous le prétexte de la condamnation pendant que ses pairs élus FLN et co-accusés ( acquittés depuis) ont continué à travailler et d’être même élus à l’APN à travers le nomadisme partisan qui se poursuit encore », disent-ils, déçus de la politique de « deux poids deux mesures ».
Cependant, le candidat RND qui a repris ses fonctions professionnelles dans l’enseignement après son acquittement ayant cru, de bonne foi, à la levée de l’écueil de la condamnation pénale, se voit encore une nouvelle fois, exclu de la participation électorale sous le prétexte d’un doute !
Ce cas du militant RND, estimé par ailleurs, par ses pairs comme étant dynamique et compétent, est significatif de la nature du système despotique qui broie, y compris « ses propres enfants ». A méditer par tous les arrivistes…