Par : A.A
De l’avis de tout le monde, la campagne électorale relative aux législatives de juin 2021 est loin d’attirer les grandes foules d’antan. C’en est fini, semble dire le citoyen à Constantine, de l’époque où l’on se bouscule pour assister au meeting d’un parti ou d’une formation politique. Le même sentiment de désintéressement est partagé par tous. Que vous soyez dans une grande métropole ou dans un petit patelin, la situation est identique, ou presque. Les signes de ce peu d’engouement envers une élection, capitale et importante pour un pays, sont facilement palpables. Il suffit de faire un tour d’horizon à travers les différents panneaux d’affichage placés à l’occasion de cette campagne électorale, pour se rendre compte de ce constat, révélateur de beaucoup de messages qu’il faudrait un jour décrypter. Un constat qui a certainement ses raisons d’être. Tous les signaux sont effectivement au rouge. Le pouvoir d’achat a atteint son plus bas niveau depuis des années. Pour exprimer leur désarroi et leur frustration, des jeunes et d’autres moins jeunes, ont préféré passer à un autre stade de la « révolte ». Ils ont, tout simplement, décidé de saccager carrément ces panneaux d’affichage et ne plus se contenter de déchirer les affiches des candidats. Une scène à laquelle on a assistée, hier, à Daksi Abdessalem. Une scène, ou plutôt un acte, résumant, on ne peut mieux, tout le ras-le bol d’une jeunesse profondément blasée. Celle-ci ne croit plus, à dire vrai, aux belles promesses, maladroitement exprimées par la classe politique. Difficile de faire mieux dans une conjoncture ne favorisant nullement l’exercice de la politique.