Par : A.A
La femme est au cœur de tous les débats, ces derniers jours. Et ce n’est pas pour rien que des formations politiques l’ont choisie comme thème de campagne électorale. La femme est, faut-il le rappeler, la moitié d’une société qui l’a souvent reléguée au second plan. Et si le choix est fait pour qu’elle soit le thème d’une campagne, d’un parti ou d’une liste indépendante, ou de plusieurs, cela mérite quand même d’être décortiqué afin de comprendre les raisons, les vraies, de cet engouement envers la compagne de l’homme. Celle-ci a toujours été, faut-il le reconnaitre, utilisée à des fins partisanes sans qu’elle ne tire profit d’un tel intéressement. Dans une société patriarcale, le statut de la femme n’a jamais répondu à ses besoins de citoyenne. Connaissant parfaitement les spécificités de notre société, la répartition des rôles entre homme et femme a souvent obéi à des considérations faussement élaborées. Jugée généralement pour ses « apparences », la femme n’a jamais, ou rarement, été estimée à sa juste valeur. Ses compétences et son savoir-faire n’ont jamais, ou presque, été justement appréciés. Elles sont certainement plus nombreuses que les hommes, mais cela n’a jamais aussi pesé en sa faveur. On s’est souvent servi d’elle comme « objet » sans se soucier de l’importance de son statut dans la société. Victime pendant de longues années d’une marginalisation sournoisement cachée, elle subit encore les conséquences d’une telle absurdité. Dans cette campagne électorale, tous les moyens semblent bons et même la femme n’échappe à cette règle. Une chose est sûre, la femme a plus besoin d’estime moral de la part de la société que d’une députation hypocritement accordée. Le harcèlement, sous toutes ses formes, est là pour témoigner de la situation frustrante dans laquelle se débat actuellement la femme. En l’absence d’une prise de conscience de toutes les parties, y compris la femme, les années à venir risquent de ne pas trop changer les choses. Bref, la femme mérite certainement mieux. Connue par son charisme et ses valeurs nobles, qui remontent à de très longues années, la femme algérienne, qu’elle soit du Sud ou du Nord, de l’Est ou de l’Ouest, refuse que l’on se serve d’elle à des fins politiciennes, touchant ainsi à sa dignité et à ses droits fondamentaux de citoyenne.