Si les routes à Constantine sont «défoncées», cela est dû aussi et surtout au récurrent problème des fuites d’eau. Le taux de déperdition serait estimé à 25%, voire plus. D’où l’ampleur des dégâts causés au réseau routier de la ville. La responsabilité incombe aussi à ces entrepreneurs chargés des projets de réfection du réseau routier, peu soucieux de la qualité des travaux.
Pour preuve, il suffit de faire un tour d’horizon à travers tous les quartiers de la ville pour constater de visu le piètre état des routes retapées. Certaines fuites ont réussi, au fil des jours et des mois, à rendre les routes totalement impraticables. Une suite logique d’un phénomène propre à l’eau. Cette eau, disent les spécialistes, si elle n’est pas vraiment utile, elle finira par devenir nuisible. Au lieu de couler des robinets et elle coule sur nos routes. Mais que dire face à un problème qui dure depuis des années. Tous les moyens ont été utilisés, par médias interposés pour alerter les services concernés sur les conséquences néfastes d’une telle situation.
En dépit de quelques opérations timidement entreprises dans certaines parties dites «sensibles» de la ville, aucune prise en charge n’a été effectivement enregistrée jusqu’alors. Pour preuve, les choses ne cessent chaque jour de prendre des proportions alarmantes et dont les conséquences sur les routes sont faciles à constater. Et l’on continue toujours à faire les mêmes erreurs en optant pour une logique, fausse et absurde à la fois. Une route, avant d’être «retapée», on doit veiller à régler le problème des fuites à l’origine de tous les «maux», s’accordent à dire les spécialistes. Un problème doit être réglé dans sa globalité. Continuer dans cette voie n’est qu’une peine perdue, financièrement parlant. C’est justement, qu’après les avoir retapées, l’on revient à la case départ pour se retrouver devant des artères encore dégradées.
En l’absence d’une réelle volonté de prendre définitivement en charge ce problème et d’autres, Constantine continue de subir les effets de cette gestion. Les chaussées constituent, faut-il le rappeler encore une fois, la pierre angulaire de toute politique de développement local. On ne peut jamais parler de développement local d’une agglomération sans un réseau routier performant et judicieusement soigné. Tous les pays développés ont, ainsi, commencé leur progrès. Alors, pourquoi s’obstine-t-on à gaspiller trop de temps et surtout d’argent, pour ensuite arriver à cette conclusion? En fait, l’argent de la fameuse vignette des voitures, que les usagers doivent chaque année payer, ne sert-elle pas aussi à prendre une partie des charges de ces travaux de réfection des routes? Une question innocente que l’on se pose.
Par : A.A