Le président du Mouvement de la Société et la Paix (Msp), Abdelali Hassani Cherif, était ce samedi à Jijel pour rencontrer les cadres de son parti, issus outre la wilaya de Jijel, ceux de Mila, Skikda et Béjaïa. Cette rencontre régionale, dira le président du MSP, vise à orienter nos structures selon les directives des instances.
C’est l’occasion, pour lui, d’aborder des sujets politiques, dont le plus important est celui de la Palestine, et travailler pour faire en sorte, que la position nationale ait une influence et des répercussions sur le terrain. Il ne manquera pas de soulever la situation au Sahel, les pays qui manœuvrent et les implications sur la stabilité en Algérie. L’essentiel de son discours a eu trait à la cause palestinienne, la situation à Ghaza et accessoirement la géopolitique de l’Algérie. Il dira sur la Palestine que «Nous devons comprendre la réalité de cette bataille», ne manquant pas de faire le parallèle avec la colonisation de l’Algérie par la France.
Pour Hassani Cherif, le choix des armes par la résistance est approprié et avec la grande bataille de Ghaza, c’est le début de la libération, car, ajoutera-t-il, la victoire s’annonce. Il regrettera que les institutions internationales, de l’ONU à la Cour Pénale Internationale, n’aient plus de poids pour changer quoi que ce soit. L’orateur estimera que les Algériens ne peuvent plus se contenter de positions de principe, juste en disant, émotionnellement, que nous soutenons la Palestine «dalma aou madlouma» (injuste ou juste), et d’appeler à l’unité et à plus de créativité pour soutenir la cause palestinienne, avançant même d’aller vers un Hirak diplomatique pour faire valoir l’arrêt de la guerre.
A ce propos, l’unification de la position passe par la création d’espace à même de permettre aux citoyens d’exprimer leur soutien aux Palestiniens. Et de lâcher que «l’Algérie ne se fera pas honneur de suivre une quelconque voie de règlement aux dépens de la résistance». Avant de s’en prendre à l’Autorité palestinienne en déclarant qu’elle «n’a jamais soutenu la résistance.» Sur le plan intérieur, tout en insistant sur l’unité, la sécurité et la stabilité, le président du MSP estime qu’une Algérie unie, stable et prête à affronter les défis demande d’affronter l’accumulation continue des problèmes économiques, sociaux, de développement et environnementaux. D’où son appel à dépasser ces dangers en consacrant les libertés, car la liberté permettra aux Algériens, ajoutera-t-il, de reprendre confiance en eux-mêmes, en leur pays qui est capable d’être un numéro important sur la scène régionale et internationale.
Sur le plan régional, il s’attaquera à la France en énumérant les poches d’instabilité autour de l’Algérie. A notre question sur la prochaine élection présidentielle qui n’a pas été abordée dans son discours, Abdelali Hassani Cherif répondra que «le MSP est un parti fondamental et central dans le pays. Il aura une position claire sur l’élection présidentielle. Il est concerné d’une manière ou d’une autre, à travers les décisions qui seront prises par les instances du mouvement (…).
Le parti du MSP n’est pas un mouvement ordinaire pour qu’il fasse table rase sur ce rendez-vous, il est présent, responsable, sérieux. Il existe dans toutes les régions du pays. Et de ce fait, sa position sera en premier lieu, dans le sens de ce qui servira la stabilité, la sécurité et le progrès de l’Algérie. Le mécanisme avec lequel nous participerons sera déterminé par le Conseil de la Choura.»
Par : Fodil S.