A la manière des krachs boursiers, créant des crises multiformes dans les marchés financiers, la baisse du pouvoir d’achat n’a pas manqué de plonger les ménages dans une situation aléatoire due à la hausse des prix, notamment les produits de première nécessité. Au niveau des marchés de Jijel, pourtant bien fournis en produits alimentaires, le commun des citoyens ne sait plus comment sortir de cet engrenage de la hausse des prix, impactant directement son pouvoir d’achat.
À commencer par le poulet qui ne cesse d’augmenter depuis l’été dernier, atteignant le pic fatidique de 600 DA/kg. S’il oscille depuis quelques jours entre 570 et 580,50 DA, son prix reste inabordable pour certains ménages. Selon des initiés, cette hausse démesurée est expliquée par la crise qui touche la filière avicole. Selon les mêmes explications, de nombreux petits producteurs ont dû jeter la clé sous le paillasson, livrant la filière aux monopoles de ceux qui ont plus de moyens pour produire le poulet et réguler son prix.
Ainsi et en dépit de la hausse des salaires et les mesures prises pour maintenir un équilibre dans les prix, la situation ne semble pas s’arranger pour les faibles ménages. Ces derniers font face à une situation qui les oblige à éliminer de leur ration quotidienne certains produits, dont le poulet, qui s’ajoute au poisson devenu depuis un certain temps un produit de luxe.
Les viandes rouges ne sont pas en reste, puisque le kilo du veau ou du mouton ne sont plus à la portée des petites bourses. Et pas que, puisque les autres produits, à l’image des légumes secs qui ont, à leur tour, connu leur crise, ne sont pas disponibles à des prix abordables. L’ouverture de points de vente de l’OAIC a toutefois permis d’atténuer les effets de leur disparition du marché, permettant au citoyen de s’offrir des kilos de lentilles ou de riz.
Dans la gamme des fruits et légumes, ces produits connaissent, à leur tour, des fluctuations avec plus de baisse que de hausse dans leurs prix. Dans les marchés, la situation devient encore plus difficile dès que les intempéries sont au rendez-vous. Les précipitations pluvieuses de ces derniers jours n’ont pas manqué de rendre plus chers certains produits, à l’image du chou-fleur passé à 130 DA, après avoir atteint 80 DA le kilo.
Plus chers encore, les fruits continuent de tenir la dragée haute au consommateur avec des prix le dissuadant de les approcher. C’est le cas de la mandarine, des pommes, des dattes, qui ne sont plus accessibles pour certains. C’est dans ce contexte de hausse des prix que les ménages continuent de faire face à des difficultés pour joindre les deux bouts. Pour les salariés et les retraités, pour ne pas citer les cas des sans revenus, chaque fin du mois est un éternel recommencement pour reproduire les mêmes gesticulations. Bref, une étape pénible à gérer pour pouvoir arrondir cette fin de mois.
Par : A.Amor