Dans un communiqué adressé hier à notre rédaction, le bureau exécutif de la wilaya d’Annaba du Parti justice et développement (PJD) a alerté les instances du pays sur d’importants travaux sur les hauteurs de la cité d’Oued Forcha, l’un des réseaux hydrographiques du massif de l’Edough, composé de cours d’eau, de vallées et récifs. Les conséquences de ces travaux peuvent être dramatiques par l’accumulation de mottes de terre qui peuvent obstruer les voies d’évacuation des eaux pluviales. Ce qui peut augmenter les risques et l’intensité des inondations. Le communiqué rappelle l’instruction émise par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire en date du 13 août dernier, à l’intention des walis, des collectivités locales ainsi qu’aux services techniques concernés.
Cette recommandation a mis en avant l’importance de l’action de proximité pour sensibiliser les citoyens aux mesures de prévention des différents risques d’intempéries. La note a bien précisé : “les actions de prévention à entreprendre à partir du mois d’août courant par les services communaux et les services techniques compétents à travers notamment le repérage constant des points noirs des déchets en vue de les éliminer, outre la définition des lacunes relatives aux réseaux d’évacuation des eaux pluviales pour y remédier».
Le communiqué considère que les travaux de terrassement, visibles sur les hauteurs d’Oued Forcha, sont une violation des règles de sécurité et de prévention des inondations. Certains promoteurs immobiliers de Annaba ont une part de responsabilité dans les inondations que connaît la ville d’Annaba. «A Bouhdid, par exemple, le terrassement d’une assiette de terrain devant servir à la réalisation d’une promotion immobilière, située sur le lit mineur de l’oued Bouhdid, a provoqué la sortie de l’oued de son chemin naturel. Ce qui a provoqué les inondations au niveau de la cité 5 Juillet», révèlent les services de la direction des Ressources en eau de la wilaya de Annaba.
«Ce promoteur n’est pas le seul responsable, puisqu’un grand nombre d’entre eux laissent leurs débris et décombres non loin des chantiers, sans prendre la peine de les évacuer ailleurs. En dépit des opérations de terrassement d’envergure, l’auteur du communiqué tient à préciser la non-existence d’une plaque de chantier qui doit contenir des mentions sur la nature du projet, le maître de l’ouvrage et le permis de construire, mais aussi la durée de la réalisation.
Un projet non clôturé, ce qui est contraire, comme stipulé dans les règles de sécurité. À travers ce communiqué, le parti El Adala demande l’ouverture d’une enquête sur cet obscur projet et clarifie sa situation à l’opinion publique. «Une mafia du foncier toujours aux commandes qui opère dans l’ombre», conclut le communiqué.
Par : A.IGHIL