Seize mois, jour pour jour, après le gel des activités de l’ANADE (ex-ANSEJ) en août 2022, les jeunes porteurs de projets s’impatientent de voir ce dispositif reprendre ses services. Ils n’ont pas, d’ailleurs, caché leur colère par le biais de leurs représentants, de cette situation qu’ils jugent inadmissible. Faut-il rappeler, encore une fois, que lors d’un point de presse qu’il a conjointement animé avec Kamel Bedari, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Yacine El Mehdi Walid, le jeune ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-ups et des Microentreprises, s’est montré déterminé à rétablir l’ordre au sein de cette agence nationale.
Seuls les jeunes universitaires et titulaires de diplômes d’Etat, ayant bénéficié de cycles de formation initiés par les maisons de l’entrepreunariat des universités, peuvent désormais bénéficier de l’aide financière octroyée par l’Etat, dans le cadre de ce dispositif de soutien, a-t-il tenu à marteler. Et d’expliquer : «L’objectif initial est d’optimiser au maximum les capacités et les compétences, en termes d’entrepreunariat, des bénéficiaires de ce dispositif. Ainsi, il a été décidé de mettre en place un barème de notation des projets présentés», lit-on dans le communiqué de presse du cabinet du ministère précédemment cité.
Et c’est suite à un constat dressé par les services de la direction générale de l’ANADE (ex-ANSEJ) que le ministre décide de sévir et de prendre des mesures, ou plutôt une batterie de mesures qui s’imposent face une situation ingérable, pour reprendre les dires d’un cadre de cette agence étatique. L’autre objectif recherché par le département de Yacine Walid est de mettre fin aux connivences ayant marqué, des années durant, le traitement des dossiers déposés par les jeunes porteurs de projets professionnels au niveau de cette agence nationale dont le sort dépend, faut-il le souligner, du gouvernement et du prochain Conseil des ministres, croit-on savoir.
«Dans un souci d’objectivité et de transparence que ces mesures s’inscrivent», lit-on toujours dans ledit document. Il y va même de la crédibilité de l’Etat. Et sur ce plan, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a cessé de rappeler aux membres du gouvernement la nécessité d’encourager les jeunes qui veulent, effectivement, monter leur start-up et leur microentreprise, et s’investir dans des projets innovants et utiles pour l’économie nationale.
D’où l’importance de la convention signée, en marge de cette conférence de presse, par l’ANADE avec la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, relevant du département de Kamel Bedari. En un mot, le dispositif ANADE est, aujourd’hui, à la croisée des chemins.
Par : A.A