Lors de son passage, hier à la radio régionale de Constantine, la Pr Khalida Chaaraoui, médecin spécialiste au service des maladies contagieuses du CHU Benbadis, est revenue sur le problème de l’automédication. Une pratique ayant pris, ces dernières années, des proportions alarmantes. D’où l’appel lancé par cette spécialiste afin de sensibiliser la population sur les conséquences de cette pratique sur la santé de la population et qui ne sont plus, d’ailleurs, à démontrer. Et de rappeler, dans cet ordre d’idées, que la prise d’un anti-inflammatoire, à titre d’exemple, sans l’avis d’un médecin est dangereuse, voire mortelle.
Et peu importe les raisons, ayant incité les malades, à prendre tel ou tel médicament, rien ne peut justifier cette pratique, affirme la Professeure Chaaraoui. Un avis auquel ses collègues tiennent également à adhérer. Elle a tenu, via la radio, à tirer la sonnette d’alarme quant à la gravité de cette situation. Et, si de nombreuses maladies tuent, la prise de médicaments, sans l’avis d’un médecin spécialiste ou généraliste, peut également tuer, a-t-elle tenu à marteler.
Un avis auquel adhère A.S, le gérant d’une pharmacie, sise à Sidi Mabrouk. Selon lui, ils sont de plus en nombreux les cas qui viennent acheter des médicaments sans ordonnance. 80%, voire plus, des patients ou de leurs proches, qui fréquentent notre pharmacie, viennent sans ordonnance, reconnait-il. Un constat que de nombreux pharmaciens partagent aujourd’hui. Et, si les textes et les lois relatives à la commercialisation des produits pharmaceutiques sont claires, nettes et précises, leur application est loin d’être évidente, reconnait notre vis-à-vis qui n’a pas, d’ailleurs, hésité à appeler à des mesures plus fermes contre les contrevenants.
Par : A.A