Enclavée, la commune d’Oued El Aneb est située sur le versant sud du mont Edough. La situation y demeure précaire et le chômage y est endémique. La seule entreprise qui offrait autrefois du travail pour près de 200 ouvriers des deux sexes, à titre permanent sans compter les saisonniers, est l’Unité de transformation de liège. Elle a été totalement détruite lors de la décennie noire par les hordes sanguinaires en 1995. Cette entreprise recueillait une importante quantité de liège arrivée des wilayas d’El-Tarf, de Skikda et de Jijel. Les jeunes de cette commune déshéritée, longtemps marginalisée, des diplômés pour certains, lancent un appel pressant aux pouvoirs publics, notamment au wali d’Annaba, M. Abdelkader Djellaoui, pour prendre des mesures afin de redonner une seconde vie à cette entreprise créatrice d’emplois et de richesses fermée depuis 28 ans, et ainsi de mettre ainsi fin au spectre du chômage.
«Le lancement de cette Unité de production permettra de donner un nouveau souffle à une région considérée comme une zone d’ombre», dira l’un des citoyens de la localité. Une localité qui manque énormément de services. Mais aussi, elle enregistre un déficit criard d’infrastructures sportives et de jeunesse.
Une commune qui a toutefois bénéficié de quelques opérations de développement de petite envergure. Le président de l’APC s’est joint à l’appel de ses administrés pour l’opération de relance de cette usine «dont la production s’exporte vers l’étranger. Le liège est l’un des rares produits forestiers qui contribuent au volume des exportations hors hydrocarbures». Il faudrait souligner que la région d’Oued El Aneb, un des bastions de la guerre de libération nationale, se retrouve en marge du développement local.
Par : A.I