Alors que la rentrée scolaire est annoncée pour les prochains jours, la course aux cours parallèles de soutien est déjà lancée à Jijel. Si ce phénomène est le même partout ailleurs dans les autres régions du pays, l’école officielle ne suffit plus pour apporter le plus souhaité à ces élèves qui courent d’un «garage» à l’autre dans l’espoir de développer leurs capacités scolaires. L’ambition d’obtenir une meilleure moyenne a imposé le diktat de ces cours. Que ce soit au chef-lieu de la wilaya, dans les grandes villes, telles qu’El Milia et Taher, ou même dans les agglomérations de moindre importance, la course à ces cours s’organise. Le mot d’ordre est de se préparer pour les examens de fin d’année.
Le « tabou » des cours de soutien surpassé
Le tabou est définitivement cassé puisque dans chaque coin de rue, il y a des annonces faisant part de tel ou tel professeur ou enseignant donnant des cours de soutien. Même les élèves faisant leurs premiers pas à l’école ne sont plus épargnés par la pression de ces cours. L’introduction de la langue anglaise dans le cycle primaire a poussé des enseignants de cette langue a sauté sur l’aubaine pour se mettre au diapason de la course aux cours parallèles. «Les gens ont peur pour leurs enfants avec le niveau d’études actuel. Ils anticipent et prennent le devant», réagit un homme en commentant ce phénomène.
Perspectives d’intégrer les meilleures écoles
Anticiper et prendre les devants pour mieux préparer l’avenir de son enfant en recourant à ces cours est la solution indiquée pour faire face à des exigences de plus en plus fortes pour intégrer les meilleures écoles ou les filières de son choix. Si chaque famille compte sur son budget, fut-il modeste, pour couvrir les frais induits par une telle attitude, les «garages» abritant ces cours ne manquent pas.
Des garages en guise d’écoles
De véritables écoles sont créées dans l’informel à telle enseigne que même en pleines vacances d’été, les cours ont repris et de plus belle. Très sollicités, certains enseignants ont déjà fait le plein de leurs élèves. Si certains tentent de créer des conditions plus appropriées à cette activité informelle, d’autres recourent à des garages pour dispenser leurs cours à des élèves dans des salles surchargées. L’anarchie est totale dans une activité devenue non seulement lucrative pour de nombreux enseignants, mais surtout indispensable pour des élèves voulant passer le cap des examens de fin d’années.
Le Bac, la clé de sésame
Les candidats au baccalauréat sont les plus attirés par ce phénomène, sachant qu’ils ne comptent plus que sur ces cours pour passer le cap de cet examen fatidique. Pour ces élèves et leurs parents, réussir cet examen passe inéluctablement par ces cours salvateurs. Pour obtenir une meilleure moyenne, il n’y a plus aucun autre moyen que de passer par ce passage obligé des cours informels. Ainsi s’organise cette activité scolaire qui s’impose aux parents pour voir leurs enfants réussir. Pendant ce temps, le silence est total autour de cette activité qui semble arranger les uns et… les autres.
Par : Amor Z