La pandémie est loin d’être totalement maitrisée. Tel est le constat dressé par deux spécialistes, en l’occurrence le Pr Yacine Kitouni et Dr Assia Bensalem, respectivement chef de service des maladies infectieuses du CHU Benbadis et directrice des activités médicales et paramédicales(DAPM) au niveau de l’hôpital de Didouche Mourad. La wilaya de Constantine est en train d’enregistrer, ces derniers jours, des taux assez élevés, affirment-il, dans une déclaration à la presse. 66 cas ont été enregistrés, ces derniers jours, rappellent-ils. Ce chiffre reflète, à dire vrai, ledit constat. À l’origine de cette situation, entre autres causes, l’indiscipline de certains de nos concitoyens qui ne respectent ni les gestes barrières, ni les mesures de confinement. Et les spécialistes restent tout de même réticents quant à l’évolution de la pandémie dans la troisième wilaya du pays, pour ne pas dire qu’ils sont pessimistes. Le professeur Yacine Kitouni a appelé, en effet, la direction du CHU afin d’achever le plus tôt possible les travaux qui sont en cours au niveau du service de réanimation. Et de rappeler à ce propos que le nombre de malades réanimés et admis au niveau des services de médecine interne et des maladies infectieuses est de l’ordre de 40 cas, dont l’état de certains est jugé grave. En sus, tous les deux jours un décès est enregistré au CHU, selon le professeur Kitouni. De son côté, le Dr Assia Bensalem n’a pas caché son inquiétude de l’évolution de la maladie à Constantine. Avec une capacité d’accueil de 80 lits, l’hôpital de Didouche Mourad reçoit, avance-t-elle, chaque jour entre 15 et 20 malades. Quant aux malades infectés par le coronavirus, ils sont de plus en plus nombreux, selon toujours la directrice de la DAPM. Et de mettre en garde contre tout relâchement dans la lutte contre la propagation de la pandémie et les risques qui pèsent effectivement sur la santé publique si les mesures édictées par les pouvoirs publics ne sont pas respectées par la population. Il s’agit là de l’avis de deux spécialistes. La vigilance reste de mise et ce, en dépit de la campagne de vaccination anti-Covid-19 initiée par les autorités sanitaires.
Adem Allaeddine