Il y a à peine un mois, les prix se sont stabilisés au grand bonheur des bourses limitées où tout le monde trouvait son compte. Aujourd’hui, ce n’est pas du tout le cas. A chaque jour que Dieu fait, les citoyens vivent le cauchemar au rythme des prix exorbitants affichés par les commerçants.
L’envolée des prix des légumes
En effet, à titre d’exemple, le piment vert, qui était cédé à 70 dinars. Aujourd’hui, ce légume de saison a pris son envol pour atteindre les 250 dinars, voire plus. Les petites bourses ne savent plus à quel saint se vouer face à cette cherté. Idem pour les autres produits, telle que la pomme de terre dont le prix affiche 70 dinars, la tomate 180 dinars, la courgette 160 dinars, les haricots verts 300 dinars, ainsi que d’autres légumes dont les prix ont doublé. Ces prix ont été enregistrés au niveau du marché d’El Hattab, le moins cher et réputé pour être celui des pauvres. Celui-ci n’a pas été épargné par les augmentations. Au niveau d’autres marchés, les prix ont flambé encore plus, à l’image du marché central appelé «Francis», «le palmier» de la Plaine Ouest et certains marchands de légumes implantés un peu partout.
Les légumes secs non épargnés
Par ailleurs, les légumes secs ont vu leurs prix augmenter. Le kilo des lentilles a atteint 450 dinars, en attendant l’augmentation d’autres denrées. Les citoyens ne peuvent plus faire face à ces augmentations qui les saignent à blanc avec la rentrée scolaire et les prix intouchables des fournitures scolaires.
Les salvateurs souks hebdomadaires
Par contre, certains autres se rabattent souvent sur les souks hebdomadaires pour s’approvisionner en grande quantité de légumes frais puisés des champs des cultivateurs qui sont du producteur au consommateur et à des prix raisonnables.
A titre d’exemple, la patate est cédée à 25 dinars et la tomate à 70 dinars. Dans ce cas, les intermédiaires (grossistes et spéculateurs) éliminés, le citoyen achète à la source et la relation du cultivateur au consommateur est établie. Dans ce cas, plus de place aux arnaqueurs de deuxième et troisième main à qui il faut barrer la route. Les seuls arguments avancés par ces commerçants relatifs à cette augmentation incombent directement la chaleur, la rareté des légumes et les nombreux incendies qui ont ravagé de nombreux champs des cultivateurs.
Commerçants, grossistes, intermédiaires et détaillants, s’accusent mutuellement. Tandis que le pauvre citoyen paye les frais de la désorganisation de cette filière des fruits et légumes, anarchique et incontrôlée, qu’il faudrait légalisée pour préserver la dignité des consommateurs.
Par : Amar Ait Bara