Par : Amar Ait Bara
Les spéculateurs et les prédateurs semblent avoir des tentacules un peu partout pour faire main basse sur la régulation des prix au niveau des marchés de toute la wilaya d’Annaba. Ces derniers se vident graduellement et les citoyens, saignés à blanc, n’achètent plus en quantité comme avant, et se limitent à acheter deux tomates, un concombre, et ainsi ils dépensent moins qu’avant. Alors que le prix de la pomme de terre a repris des ailes et a atteint les 120 dinars, quant aux haricots verts, moins prisés, son coût a atteint les 400 dinars et demeure ainsi hors de portée des bourses limitées. Certaines personnes qualifient cela d’anarchie des prix qui grimpent de jour en jour et la situation est incontrôlable et devient inquiétante. La mercuriale est en folie et des pauvres pères de familles, en constatant les prix affichés, ressortent des marchés les couffins vides, c’est une véritable tragédie. La rareté des produits est la cause première de cette augmentation, selon un commerçant, découlant des conséquences de la grève des commerçants du MIN (Marché d’intérêt national). Cette thèse de la grève demeure la plus plausible et c’est la raison de la hausse subite des prix. Heureusement que certains autres produits n’ont pas connu d’augmentation tels que les carottes, les navets et la salade dont le coût ne dépasse jamais le seuil des 80 dinars. Quant à la courgette, elle demeure intouchable et son prix est inabordable, variant entre 180 et 240 dinars le kilo. Un père de famille conseille aux ménagères d’éviter de faire le marché le vendredi et les jours fériés où les légumes se font rares sur les étalages et la rareté engendre la hausse pour toucher le double des prix. Le kilo de banane, un produit exotique importé qui coûtait il y à peine un mois 220 dinars a vu son prix doubler, sauf qu’il n’attire plus les pauvres citoyens qui, arrivés devant l’étalage, détournent la tête. Le Ramadhan est dans moins d’un mois et les citoyens attendent ce mois de piété avec beaucoup d’appréhensions, quant à d’autres augmentations en perspective, notamment de la viande qui coûte déjà 2200 dinars, ainsi que d’autres produits de large consommation.