Par : A.A
Voir de nos jours et, notamment durant ce mois du Ramadhan, un bébé dans les bras d’une femme qui mendie, devant une mosquée, ne choque plus personne. Pis encore, le phénomène semble se banaliser. Certains n’hésitent pas de parler de réseaux spécialisés dans la mendicité, via l’utilisation des enfants. Et si la loi est claire sur ce plan, en condamnant les auteurs de ce fléau à la prison ferme, les choses semblent malheureusement prendre des proportions inquiétantes. Elles sont de plus en plus nombreuses ces femmes, voire des jeunes filles, qui utilisent les enfants pour mendier. Tous les moyens sont bons pour attirer la compassion des passants. En effet, rien ne semble arrêter ces énergumènes qui sont prêtes à aller au bout de leur projet, puisqu’il s’agit d’un.
Et la grande question que l’on se pose légitimement aujourd’hui est la suivante : qui sont effectivement ou d’où viennent ces enfants que ces femmes utilisent pour mendier ? Selon une enquête élaborée par les services de l’action sociale, ces enfants sont généralement « loués », au sens propre du terme, auprès de familles dont le statut social est souvent précaire. Une précarité sociale qui incite ainsi des parents à « louer » leurs propres enfants, pour reprendre les propos de M.Z, un sociologue, pour gagner de l’argent sans se soucier des conditions dans lesquelles ils sont utilisés. Selon lui, le problème est grave et il est impératif que des mesures plus fermes soient prises afin d’endiguer un fléau qui ne cesse de ternir le blason de la ville. Il s’agit, toujours selon notre vis-à-vis, d’un appel lancé en direction à la fois des responsables et des élus locaux. Il faudrait que le phénomène soit pris en charge dans la continuité, loin, dira-t-il, des actions conjoncturelles.