La wilaya de Jijel a enregistré, au cours du mois de janvier dernier, 31 accidents impliquant des motocycles, selon un communiqué de la Protection civile publié sur leur page Facebook. Avec 15 accidents, le chef-lieu de wilaya, Jijel, est le plus touché par ce phénomène qui va crescendo. La commune de Taher arrive en deuxième position avec seulement 3 accidents de motocycles, suivie par El Milia, l’Emir Abdelkader, El Kennar, El Kennar et El Ancer avec chacune deux accidents, et enfin, Beni Hbibi, Beni Yadjis et Kaous avec un pour chacune d’elles.
Ces accidents ont causé des blessures à 47 personnes, dont au moins une a succombé à ses blessures. Un jeune piéton a été blessé, alors que le plus âgé est un motocycliste de 79 ans qui a succombé à ses blessures. Si le gros des accidents a été relevé dans la commune de Jijel, il n’en demeure pas moins qu’ils sont, avec un nombre de 18, plus nombreux en zone rurale, contre 13 en zone urbaine.
On a enregistré, selon les mêmes données, 16 collisions avec des voitures, 6 cas de dérapage, 6 autres ayant touché des piétons, deux collisions avec des camionnettes et enfin, une seule avec un bus. Depuis quelques années, il a été remarqué une extraordinaire prolifération des deux roues motorisées, un phénomène qui n’a pris, alors, de l’importance qu’avec la saison estivale où les jours de beau temps.
Désormais, c’est pratiquement toute l’année, qu’il pleuve ou qu’il vente, que les artères des villes ainsi que les routes nationales sont investies par ces petits engins à l’origine du décès de plusieurs jeunes personnes. Si certains motocyclistes, généralement d’un certain âge, se conforment aux règles en vigueur, la quasi-majorité des motocyclistes zappent le code de la route, perçu comme un frein à leur «liberté sans limite». Rouler en sens interdit, brûler les indications des feux tricolores, ignorer les panneaux de stop, commettre des dépassements par la droite, stationner où bon leur semble sans se soucier des gênent qu’ils peuvent causer, rouler tous feux éteints en pleine nuit, sans oublier les vitesses avec lesquelles ils circulent en ville.
C’est devenu, carrément, un cauchemar, aussi bien, pour les automobilistes que pour les piétons. Le plus dramatique est leur refus de porter un casque pour se protéger, bien que ce soit une obligation pour les motocyclistes et les passagers, comme édicté par la loi relative à l’organisation, la sécurité et la police de la sécurité routière. Ces derniers n’hésitent plus à s’exercer en plein centre-ville au wheeling (rouler avec la roue avant levée), menaçant au passage leur vie et celle des autres.
Autre phénomène très dérangeant, les grosses cylindrées qui ne se gênent nullement de débiter leurs décibels, de nuit comme de jour, sans être le moins du monde inquiété. Pourtant, la réglementation en vigueur fixe les niveaux sonores maximums à 70 décibels en période diurne et à 45 décibels en période nocturne. Et dire que certaines nuits, le vrombissement d’un motocycle, désormais reconnu par tout le monde, est à même de réveiller un mort. Il faut dire que le phénomène des motocycles a pris des proportions telles qu’on n’hésite plus à parler de «danger roulant».
Par : Fodil S.