Par : A.Ighil
La forêt de Séraïdi fait face à une réelle menace écologique qui suscite l’inquiétude des amoureux de la nature. En effet, des citoyens signalent la présence d’une véritable invasion d’un insecte dévastateur connu sous le nom de chenille processionnaire du pin d’Alep. Un appel de détresse est donc lancé aux services de la Conservation des forêts de la wilaya d’Annaba pour engager en urgence une campagne de lutte contre cet ennemi dévastateur, une véritable peste menaçant des forêts entières. Il s’agit en réalité de plusieurs espèces de papillons nocturnes appelées Thaumétopées. L’été, ces papillons déposent des centaines de larves au moment de certaines espèces d’arbres où forment de vastes colonies. Ils vivent dans des nids de plus en plus denses pour se protéger de l’hiver. La nuit, elles sortent pour se nourrir, pouvant causer d’énormes dégâts et descendent pour former d’impressionnantes files indiennes. Ainsi, la forêt de Séraïdi est, encore une fois, mise à dure épreuve, après les constructions illicites qui pullulent, une urbanisation à outrance, le manque d’entretien, c’est au tour d’un insecte des plus nuisibles de menacer gravement un environnement déjà dégradé. Selon un médecin généraliste : «Ce phénomène est aussi un souci de santé publique, la chenille n’est pas uniquement dangereuse pour l’arbre. En effet, en plus de se nourrir des aiguilles des arbres des pins entraînant leur défoliation, la chenille peut être extrêmement dangereuse pour l’homme, l’insecte possède de centaines de milliers de poils urticants qui sont projetés en l’air à la moindre agression, pouvant provoquer d’importantes réactions allergiques, mais aussi des troubles oculaires ou respiratoires ». Un véritable fléau, connu des services de la Conservation des forêts et son éradication consiste à enlever les nids des chenilles et leur incinération alors que le moyen de lutte mécanique (échenillage) reste le plus efficace et le plus radical pour réduire au maximum le nombre de nids.