Par : Adem Allaeddine
Rencontrés en marge de la journée d’information sur l’entreprenariat dans le milieu estudiantin, organisée dernièrement à l’université Salah Boubnider, des jeunes promoteurs estiment que la problématique du chômage en Algérie est étroitement liée à un déficit en matière de communication. Autrement dit, un programme ou un dispositif d’emploi devrait bénéficier de beaucoup de supports d’information afin d’atteindre les objectifs escomptés, ont-ils tenu à préciser. Il s’agit, selon nos interlocuteurs, d’une stratégie de communication qu’il faudrait mettre en place. Il y va même de la crédibilité de l’opération. Sans cette stratégie, il ne faut surtout pas se leurrer et dire qu’une journée va suffire pour informer des jeunes diplômés qui ne savent pas, en fait, à quel saint se vouer, estiment-ils. C’est une journée qui en appelle certainement d’autres. La complexité du dossier de l’emploi est telle qu’il est aujourd’hui indispensable que tous les secteurs d’activités s’impliquent davantage dans la politique relative à la résorption du chômage. Celui-ci a atteint, ces dernières années, des proportions inquiétantes, et ce, en dépit de tous les efforts consentis jusqu’alors. Les différents dispositifs de soutien à l’emploi sont loin, à dire vrai, de répondre à toutes les demandes exprimées par les jeunes. Ils sont effectivement de plus en plus nombreux les diplômés universitaires qui attendent toujours un poste de travail stable et durable. Notons par ailleurs que des avantages fiscaux et parafiscaux sont accordés aux employeurs afin de les inciter à recruter les sortants de l’université et des établissements de la formation professionnelle. Quoi qu’il en soit, ces derniers sont plus que jamais appelés à penser sérieusement à créer leurs propres entreprises et à sortir de cette dépendance fatale à une fonction ou un poste de travail. Et, sur ce plan, ils devraient certainement se montrer plus créatifs, en termes d’idées bien évidemment.