Par : H.H
Boudé depuis un certain temps pour cause de la hausse de son prix, le poisson ne figure plus dans la liste des produits à consommer durant le mois de Ramadhan. Il a, de facto, été éliminé des achats du commun des consommateurs. Si la sardine a presque disparu des marchés à Jijel, les autres espèces de poissons sont hors de prix. La crevette, l’espadon, le thon, pour ne citer que ces produits, ne sont plus abordables. Ils se proposent à des tarifs élevés, dissuadant tout consommateur demandant leur prix avant de les acheter. Et, si elle réapparait, c’est au prix de 800 DA que la sardine s’expose au regard des consommateurs. Cette situation de flambée des produits de la mer a poussé les consommateurs à s’en détourner. Et rares sont les citoyens qui demandent même leurs prix, de part cette hausse démesurée de leurs tarifs. Pour des initiés au circuit de la pêche et des ressources halieutiques, c’est le poisson qui tend à disparaitre des fonds marins. Pour d’autres, il faut trouver d’autres solutions pour ramener ce poisson de ces fonds. Cette situation a fait que ce produit disparaisse non seulement des marchés mais aussi des menus, notamment des bas revenus, qui n’ont plus les moyens de s’offrir de la sardine ou d’autres espèces de poissons.
Le consommateur doit également faire face à la cherté des autres produits dans la gamme des fruits et légumes et des viandes, aussi bien blanches que rouges. Atteignant des proportions souvent exagérées, l’inflation a nettement fait réguler le pouvoir d’achat des ménages qui doivent gesticuler pour affronter ces conditions de renchérissement de tous les prix. Mijoter un modeste repas de rupture du jeûne est devenue une mission pas évidente dans ces conditions face à des produits qui flambent de toutes parts. Du poisson à la viande en passant par les fruits et légumes et les autres produits de large consommation, la hausse des prix n’a épargné aucun produit. C’est dans ce contexte que le mois de Ramadhan avance et laisse en difficultés des ménages entières, qui se privent pour affronter ces conditions d’inflation.