Par : H.H
À quelques jours du mois sacré de Ramadhan, le lait en sachet se fait rare à Jijel. Pas au chef-lieu de la wilaya, où on continue de se bousculer pour s’en offrir, mais surtout dans les agglomérations secondaires. Dans certaines villes et dans les villages éloignés, il est difficile de s’offrir ce sachet. Avec l’huile de table, disparue depuis quelques semaines, c’est encore ce produit que le consommateur peine à trouver. Insuffisamment distribué ou connaissant des perturbations dans sa distribution, le consommateur peine à le trouver. C’est ce qui a créé une grande tension sur ce produit de base destiné aux bas revenus. Et s’il est disponible, des distributeurs ont recours à la vente concomitante pour le vendre. Ainsi, pour deux sachets de lait subventionné à 25 DA, le client est contraint de prendre un autre sachet de lait de vache à 60 DA. C’est ce qui le rend inaccessible pour les petites bourses, qui n’ont plus que ce sachet pour goûter au lait. Cette situation a mis à rude épreuve le consommateur, qui ne sait plus à quel saint se vouer pour joindre les deux bouts. D’abord, il ne trouve plus à un prix abordable ce dont il a besoin et ensuite, il fait face à des pénuries de ces produits indispensables à sa ration alimentaire quotidienne. C’est le cas de l’huile d’olive qui a totalement disparu des rayons de distribution des produits alimentaires. Et si le citoyen le trouve, c’est à un prix élevé qu’il le paie. La question de la disponibilité, et à des prix abordables, des produits à large consommation est ainsi soulevée avec insistance. Pour le consommateur, ce n’est pas uniquement le manque du lait qui empoisonne son quotidien, mais c’est surtout la cherté des autres produits qui le contraint à les éliminer de ses achats. Car pratiquement tous les produits, notamment les pâtes alimentaires, ont augmenté de prix. Pour les fruits et légumes, c’est aussi le même constat qui est fait avec des produits qui prennent chaque jour des dinars de plus. Et quel dinar, quand on sait que notre monnaie nationale perd chaque jour de sa valeur en se dépréciant davantage, ce qui fait baisser encore le pouvoir d’achat du consommateur. Ce dernier, qui n’a plus qu’à s’adapter à ces contraintes de consommation, doit faire face à l’autre contexte de l’envolée des prix du poulet. Ce dernier rejoint par sa cherté les viandes rouges et la sardine, devenues depuis un certain temps hors de prix. C’est dans ces conditions que le mois du Ramadhan arrive avec un souci pour le consommateur qui doit faire face au constat amer de la baisse de son pouvoir d’achat et des pénuries auxquelles il fait face.