Par : H.H
Une campagne de sensibilisation contre le gaspillage du pain a été lancée à Jijel. C’est à partir du marché couvert de la cité Ayouf que cette opération a été entamée, mardi dernier, pour inciter les consommateurs à faire preuve de rationalité dans la consommation de cette denrée alimentaire. Au mois de Ramadhan, mois de jeûne et de piété, la consommation du pain augmente avec la fabrication de multiples variétés, ce qui pousse à son gaspillage. Il n’est pas rare d’être surpris par des quantités de pain jetées, ce qui est encore contraire aux vertus de ce mois. La retenue dans la consommation est ainsi recommandée, selon les initiateurs de cette campagne, qui tombe, faut-il le dire, à point nommé pour rappeler que le pain reste une denrée de base, de surcroit, subventionné par l’Etat. Son prix, qui ne dépasse pas les 10 DA, pousse à sa consommation dans un contexte où l’on s’élève contre les pénuries et la hausse des prix de certains produits de base. Au-delà de cette campagne, force est de constater que la frénésie des achats qui caractérisent le mois de Ramadhan semble avoir diminuée d’intensité.
Les consommateurs, visiblement en difficulté en raison de cette hausse à grande échelle des produits à large consommation, ne se bousculent plus devant les points de vente de ces produits. Dans les marchés des fruits et les légumes, ce sont les réticences dans les achats qui caractérisent le comportement des consommateurs. Et pour cause, face à de prix qui ne baissent pas, telle la tomate qui se fixe à 180 DA, la retenue semble l’avoir emporté sur l’empressement d’acheter à n’importe quel prix. Pour le reste de ce mois, la situation risque de se compliquer, notamment pour les familles à faibles revenus et des ménages d’une manière plus globale dans ces conditions d’inflation galopante. Pour toutes ces raisons, la consommation risque de subir un coup de frein. Eviter de gaspiller du pain est une démarche qui s’inscrit dans cette optique de lutte contre toute forme de gaspillage des produits alimentaires de plus en plus chers.