Par : H.H
Eprouvé par les pénuries et les rumeurs qui courent, annonçant la disparition de tel ou tel produit, le citoyen a encore une fois fait face à une flambée générale des prix à la veille du mois de ramadhan. Les fruits et les légumes ont été les plus concernés par cette hausse qui n’a épargné aucun produit, à tel enseigne que la tomate a affiché le prix de 180 DA. Sans parler des autres produits qui ont, à leur tour, connu leur flambée. Les bas revenus, sans évoquer le cas des sans revenus et des nécessiteux, ont subi de plein fouet la cupidité des spéculateurs de tout bord. En dépit de ce contexte inflationniste, les marchés ont connu une grande effervescence et les magasins, notamment des ustensiles de cuisine, ont été pris d’assaut. Dépenser sans compter est la doctrine qui semble avoir animé cette frénésie des achats qui s’est emparée de certains citoyens plus nantis. L’arrivée de ce mois sacré ne déroge pas à la règle et pousse à des achats dans un contexte de cherté et de pénurie. Une cherté qui touche les produits à large consommation, indispensables pour les repas du F’tour et la consommation des ménages tout au long de ce mois. La veille du ramadhan a ainsi été une journée exceptionnelle avec une tension sur tous ces produits, même s’ils restent inabordables pour les petites bourses. Chacun y va de ses moyens pour s’offrir ce qu’il peut. Faute de pouvoir s’offrir de la viande rouge, c’est vers les viandes blanches que la majorité des consommateurs s’est orientée. Dans certains magasins, il était difficile de trouver le poulet même si son prix n’a pas baissé au -dessous des 340 DA, le kilogramme. Pour les bas revenus, acheter un poulet revient cependant moins cher qu’un kilo de viande rouge. Il faut dire que certains, selon des propos recueillis, attendent que la viande congelée importée, promise par les pouvoirs publics, fasse son apparition pour goûter à ses protéines. Ainsi, tout au long de ce mois, censé être de piété et de bénédiction, le citoyen risque de passer son temps à courir d’un marché à l’autre à la recherche d’un produit plus abordable. Et même les actions de solidarité annoncées risquent de ne pas suffire pour offrir tout ce qu’il faut à ces laissés pour compte, qui peinent à nourrir leurs familles.