Par : Aymen S.
A peine lancée, la saison estivale affiche ses premiers couacs à Skikda et particulièrement à Larbi Benmhidi, ex-Jeanne d’Arc.
Des hordes de voyous se sont improvisés commerçants saisonniers et squattent les moindres espaces publics, au vu et au su de la brigade de Gendarmerie locale qui semble dépassée par l’ampleur de ce fléau. Outre les éternels gardiens de parkings, les ‘’tables’’ de cigarettes et autres pizzas douteuses; ce sont les agressions physiques à l’égard des vacanciers qui ont atteint un niveau inquiétant. Et cela commence au niveau du rond-point à l’entrée de cette cité balnéaire où des gangs opèrent des rackets en bonne et due forme qui se terminent par des bagarres quand les automobilistes refusent de payer cette ‘’taxe’’. En effet, les estivants qui se dirigent vers l’hôtel ou la plage Le Titanic, doivent s’acquitter d’une pièce de 200 dinars pour accéder au parking …gratuit de l’hôtel. Les récalcitrants seront vite encerclés par cinq ou six voyous qui affichent une agressivité physique, en sus des insultes qui fusent et peu importe que vous soyez accompagnés de femme et enfants qui commenceront la journée de plaisir par un traumatisme. Pourtant, ce rond-point est situé à 500 mètres de la brigade de Gendarmerie et à moins de 50 mètres d’un barrage de contrôle.
Vendredi dernier, à 7h30 du matin, un véhicule de tourisme avec quatre jeunes à bord stationnera sous les fenêtres d’une villa attenante au dit hôtel, vitres ouvertes et musique à fond. Le gardien de la résidence aura cette mauvaise idée de les apostropher. Mal lui en pris ! La portière arrière s’ouvre, un jeune descend, tire un sabre de son fourreau et asséna un coup au gardien qui, par réflexe, leva le bras pour se protéger le visage. Tailladé, il tomba à la renverse se fracturant l’os du coude. Et c’est calmement et défiant tous les témoins, que l’agresseur remontra dans la voiture qui s’ébranla tout doucement. La scène a été filmée par un citoyen qui a également appelé la police et les gendarmes. On ignore la suite accordée à l’appel et à la preuve filmée de l’agression. Ce qui est certain, c’est qu’aux environs de midi, les agresseurs sont revenus sur les lieux pour trouver un arrangement avec la victime. Le lendemain, une autre bataille rangée se déroulera sur les mêmes lieux pour une histoire de partage des places de stationnements entre bandes rivales. Cette fois encore, sabres, machettes et autres lames étaient brandis publiquement.
La ‘’mansuétude’’ des services de sécurité tiendrait-elle à une décision de préserver la fameuse paix sociale qui protège les voyous contre les honnêtes gens ?